Ce que l’on retrouve dans le groupe WhatsApp du camp Fillon
165 élus du parti Les Répulicains sont réunis dans une discussion WhatsApp afin de commenter la campagne de François Fillon. Des avis suivis avec beaucoup d’attention par le candidat à la présidentielle notamment lors des meetings et débats télévisés.
"Je regardais un compte WhatsApp. Je regardais les commentaires des députés sur le débat, ça m’amusait de voir comment ils réagissaient", s’est défendu l’ancien Premier ministre, quelques jours après l’émission. Une référence au groupe de discussion baptisé "Forum parlementaire LR".
"Ça donne la température et ça crée du lien entre nous. C’est ce qu’on se dirait si on pouvait se voir tous les soirs. C’est un journal instantané de campagne", confie un participant, cité par l’Opinion.
Depuis la création du groupe, plusieurs messages ont fuité dans la presse. Et il est aisé de se rendre compte que l’optimisme demeure mesuré. "Les choses ne s’améliorent pas significativement", "Il y a du boulot" ou encore "Les électeurs ne veulent plus entendre parler de politique", voilà ce que l’on peut notamment retrouver dans le fil de discussion.
Des conseils sont aussi prodigués au candidat en temps réel. "Par exemple on a alerté le candidat sur le fait qu’il utilisait trop le mot ‘autisme’ pendant l’émission (NDLR: l’Emission politique sur France 2)… Il nous a entendus, il s’est excusé auprès des associations", confie un parlementaire à BFM TV. "Cela sert à se coordonner, à se donner du courage. Être ensemble ça donne de la force dans l’adversité.
Si certains n’hésitent pas à jouer la carte de la franchise, de nombreux députés adoptent un double langage et faussent le débat interne, selon certains membres. "J’étais ulcéré par le décalage entre ce que je lis dans cette conversation et ce que me disent les députés que je croise dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Leurs messages n’ont rien de sincère", regrette un témoin anonyme.
"Il ne faut pas se leurrer, personne ne va se lâcher dans ce groupe, on ne peut pas dire qu’il y ait une confidentialité extrême", confirme Lionel Tardy, créateur du groupe.
Avec 7sur7