Pour les indépendantistes, soit environ la moitié des 7,5 millions de Catalans selon les sondages, dimanche est "une journée historique, un point d’inflexion", a estimé Muriel Casals, présidente d’Omnium, une des associations qui réclament depuis des années ce scrutin. "Il y aura vraiment un avant et un après".
S’appuyant sur l’exemple du référendum écossais de septembre dernier, le président catalan Artur Mas, un nationaliste conservateur, a pris le risque d’organiser cette consultation sans valeur légale – il n’y a ni commission ni listes électorales – en dépit de son interdiction par le tribunal constitutionnel.
Il a assuré encore samedi qu’il s’agissait de défendre le droit fondamental des Catalans de s’exprimer "sans crainte" sur leur avenir et averti les autorités de Madrid de ne pas intervenir "si elles ont un minimum de bons sens".