Carlos Ghosn dans l’attente d’une décision sur sa garde à vue

Le parquet de Tokyo doit demander vendredi l’extension de la garde à vue de Carlos Ghosn, tout-puissant patron arrêté le 19 novembre à Tokyo dans le cadre d’une affaire de dissimulation de revenus au retentissement mondial.

Sa détention a déjà été prolongée une fois, et elle peut l’être de nouveau, de 10 jours supplémentaires, sur décision d’un juge, une procédure courante dans le système judiciaire japonais.

Les procureurs prévoient de déposer une requête vendredi, ont rapporté les grands médias.

Si le tribunal de Tokyo y répond favorablement, M. Ghosn restera en garde à vue jusqu’au 10 décembre. A cette date, il pourra être libéré sans charges, ou inculpé, et dans la foulée incarcéré ou relâché sous caution.

A ce stade, le PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors est soupçonné d’avoir minimisé ses revenus chez Nissan d’un milliard de yens par an (7,7 millions d’euros) sur la période d’avril 2010 à mars 2015, dans des documents publics remis par la société aux autorités financières nipponnes.

Or selon une source proche du dossier interrogée par l’AFP, l’enquête montre que cette situation a débuté dès 2009 et perdurait encore l’an dernier.

Les investigations pourraient donc théoriquement être étendues à d’autres années, ou bien à d’autres motifs, Nissan reprochant à son ancien patron d’avoir commis des abus de biens sociaux, tels que l’usage de résidences de luxe aux frais de la compagnie.

Dans ce cas, M. Ghosn, qui nie toute malversation, pourrait être de nouveau interpellé et le processus se répéter.

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