Cameron réclame aux députés de frapper l’EI en Syrie pour le priver d’un « sanctuaire »

Le Premier ministre britannique David Cameron a plaidé auprès du parlement jeudi pour des frappes contre le groupe État islamique en Syrie soulignant que le Royaume-Uni ne pouvait pas « sous-traiter sa sécurité à d’autres pays ».

"Je pense que nous devons étendre notre campagne militaire contre l’EI à la Syrie", a-t-il écrit aux députés, afin de priver le groupe jihadiste d’un "sanctuaire" dans ce pays.

"Nous devons nous occuper de l’EI en Syrie, comme nous le faisons dans l’Irak voisine, pour faire face à la menace posée par l’EI dans la région et pour notre sécurité ici. Nous devons les priver d’un sanctuaire en Syrie", a souligné M. Cameron. "Plus longtemps on permet à l’EI de se renforcer en Syrie, plus grande sera la menace", a-t-il ajouté.

Ces commentaires ont été adressés à la commission parlementaire des Affaires étrangères qui, début novembre, s’était prononcée contre des frappes en Syrie, estimant que Londres devrait plutôt se concentrer sur les efforts diplomatiques pour y ramener la paix.

Depuis ce rapport, la situation a changé, les attentats de Paris le 13 novembre ayant provoqué une onde de choc au Royaume-Uni qui craint de devenir la prochaine cible de l’EI. M. Cameron y fait d’ailleurs référence dans sa réponse aux parlementaires.

Le Premier ministre, qui prône de bombarder en Syrie depuis des mois mais craignait de ne pas avoir la majorité au Parlement, doit défendre un peu plus tard dans la matinée sa stratégie devant les députés, dans l’espoir de faire basculer les députés réticents.

Déjà, plusieurs députés travaillistes ont fait savoir qu’ils comptaient voter en faveur des frappes malgré l’opposition de leur leader Jeremy Corbyn.

Un tel vote pourrait intervenir dès la semaine prochaine.

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