Cafouillage dans le gouvernement français sur l’Egypte

La situation en Egypte a suscité dimanche un cafouillage au sein du gouvernement français, Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat à la Jeunesse, étant rappelée à l’ordre après avoir appelé au départ du président Hosni Moubarak.
"A la suite de ses récentes déclarations sur la situation en Egypte, Jeannette Bougrab tenait à préciser que la position de la France et de son gouvernement a été exprimée par le président de la République et le Premier Ministre", déclare la secrétaire d’Etat à la Jeunesse dans un communiqué.

Selon France Info, elle avait auparavant été convoquée à Matignon pour ses propos tenus samedi. "Il faut, avait-elle déclaré, que le président Moubarak parte. Après 30 ans de pouvoir, il y a une forme d’usure et la transition démocratique doit aussi toucher l’Egypte."

Après sa position très critiquée sur la crise tunisienne, où il avait soutenu jusqu’au bout le président aujourd’hui déchu Zine ben Ali, le gouvernement français semble vouloir camper sur une position prudente, appelant à la "retenue et au dialogue" et disant "déplorer" les morts.

Les adresses à l’intention de Hosni Moubarak, 82 ans, au pouvoir depuis 1981, sont fluctuantes de la part de Paris.

Samedi soir, dans une déclaration commune avec les chefs de gouvernement allemand et britannique Angela Merkel et David Cameron, Nicolas Sarkozy a appelé "le président Moubarak à éviter à tout prix l’usage de la violence contre des civils sans armes et les manifestants à exercer leur droit pacifiquement".

Les trois dirigeants lui demandent aussi "d’engager un processus de changement qui se traduise à travers un gouvernement à représentation élargie et des élections libres et justes".

Dimanche, dans un discours au sommet de l’Union africaine en Ethiopie, le président français s’est montré plus mesuré, ne mentionnant plus les élections libres et évitant de condamner spécifiquement l’usage de la force par la police.

"La France se tient avec amitié et respect aux côtés des Tunisiens et des Egyptiens dans cette période absolument cruciale", a-t-il dit, condamnant par ailleurs la violence "d’où qu’elle vienne" sans incriminer spécifiquement les forces de l’ordre égyptiennes.

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