Burkina Faso : les camps occupés par les éléments putschistes de l’ex RSP libérés avec succès

Les Forces de défense et de sécurité burkinabè ont libéré les camps où étaient retranchés des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui était à l’origine du putsch du 16 septembre, a indiqué mardi soir le gouvernement, affirmant que l’opération a été conduite avec succès.

"Tour à tour, les places ou camps occupés par l’ex RSP, notamment le camp Naaba Koom (jouxtant le palais présidentiel, NDLR), ont été libérés par nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité", souligne le gouvernement dans un communiqué, ajoutant que le bilan des opérations sera ultérieurement établi.

Malgré les gages de bonne foi donnés par le gouvernement de la Transition et les Forces de défense et de sécurité, les éléments putschistes de l’ex RSP sont restés inflexibles dans leur volonté de défier le peuple burkinabè, en refusant de désarmer depuis dimanche dernier conformément aux engagements pris devant la communauté internationale, déplore la même source.

Et d’ajouter : "Usant de manœuvres dilatoires dans l’attente de renforts extérieurs et dans l’optique d’une remobilisation éventuelle de soutiens internes, ces éléments putschistes entourés d’une poignée d’irréductibles ont ainsi pris en otage la vie quotidienne de millions de Burkinabè".

Face à cette situation qui était devenue "intolérable pour notre peuple, déterminé à tourner cette page sombre de notre histoire commune, nos patriotiques Forces de défense et de sécurité ont pris leurs responsabilités avec succès », ajoute encore le communiqué.

Le gouvernement a, par ailleurs, lancé un appel au renforcement de la réconciliation et de l’unité nationale, et exhorté tout un chacun à œuvrer dans ce sens.

Le calme était revenu au Burkina après l’annonce de l’accord de sortie de crise le 23 septembre. Mais la tension est montée d’un cran dans l’après-midi du lundi à cause du refus de militaires putschistes de poursuivre le processus de désarmement du RSP.

Mardi matin, des médias locaux ont annoncé l’arrestation du général Djibril Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du président burkinabè Blaise Compaoré. Il a été accusé par le gouvernement de soutenir les auteurs du putsch.

Bassolé souhaitait se présenter à l’élection présidentielle du 11 octobre prochain, mais sa candidature n’a pas été validée par le Conseil constitutionnel.

Par ailleurs, les autorités aéroportuaires ont annoncé la fermeture mardi de l’aéroport de Ouagadougou jusqu’à nouvel ordre. La rentrée scolaire, qui était prévue le 1er octobre, a été repoussée au 8 du même mois.

Selon un rapport du gouvernement de la transition, la tentative de coup d’Etat a engendré des conséquences défavorables, notamment au plan social avec des pertes en vies humaines et des blessés (11 morts et 271 blessés), et au plan économique avec la grève générale des travailleurs ayant entrainé la paralysie de l’ensemble des activités pendant une dizaine de jours.

Sur le plan économique, l’arrêt de travail a entraîné un ralentissement de la production dans les secteurs d’activités, particulièrement le secondaire et le tertiaire, avec des conséquences directes de moins 0,3 pc de croissance sur les finances publiques.

Au niveau des impôts, les pertes de recouvrement occasionnées pendant la période du putsch sont estimées à environ 11 milliards de FCFA. Au niveau des recettes douanières, les pertes sont chiffrées à environ 9.713.540.415 FCFA. Sur le plan de la trésorerie, les pertes directes s’élèvent à 30,80 milliards de FCFA (1 euro=655,9 FCFA).

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