Brexit et migration au menu du sommet de l’UE à Bruxelles

Les dirigeants de l’UE se réunissent jeudi à Bruxelles pour un sommet de deux jours en vue de tourner la page du premier chapitre des négociations du Brexit, tout en continuant de travailler à 28 sur les autres défis européens, en premier lieu la migration.

L’UE voudrait faire sauter un premier verrou avant la fin de l’année en s’accordant sur les progrès réalisés au cours de la première phase de négociation sur les modalités du divorce avec le Royaume-Uni.

Donald Tusk, le président du Conseil européen, instance qui regroupe les chefs d’Etat ou de gouvernement, va proposer d’entériner le constat des négociateurs de l’UE prenant acte des "progrès suffisants" qui permettent de passer à la deuxième phase des discussions. Celle-ci portera sur une phase de transition qui suivra le départ effectif du Royaume-Uni prévu le 29 mars 2019.

Il faudra aussi ouvrir des discussions afin de poser les premiers jalons de la négociation sur la future relation entre les deux parties, notamment en ce qui concerne les liens commerciaux.

La décision ne sera toutefois prise que vendredi, dans un format de réunion à 27, sans la Première ministre Theresa May qui sera rentrée à Londres.

Mme May arrivera encore affaiblie jeudi à Bruxelles après avoir perdu de justesse mercredi soir un vote crucial au Parlement en raison de la rébellion d’une partie de son camp conservateur. Les députés ont voté un amendement prévoyant que tout accord final conclu sur le Brexit soit ratifié par un vote contraignant du Parlement, malgré l’opposition du gouvernement.

La dirigeante britannique profitera tout de même de sa présence à Bruxelles pour souligner auprès de ses collègues, lors du dîner jeudi, sa satisfaction qu’un "résultat juste" ait été obtenu dans les négociations sur le sort des citoyens expatriés, le contentieux de la frontière entre l’Irlande et la province d’Irlande du Nord, et sur la facture du Brexit, selon une source gouvernementale britannique.

Selon un haut responsable européen, si le feu vert du Conseil est bien acté vendredi, la Commission tablera son projet de directives de négociations le 20 décembre, permettant d’ouvrir les négociations sur la phase de transition en janvier. La question de la future relation ne serait mise sur la table qu’à partir du mois de mars. (afp)

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