Bouteflika n’a pas reçu « MBS », en visite en Algérie (présidence)

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, n’a pas reçu lundi, contrairement à ce qui était prévu, le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, en visite à Alger, a annoncé la présidence algérienne citée par l’agence d’Etat Algérie Presse Services (APS).

Le service de communication de la présidence n’a pas répondu aux appels de l’AFP.

Selon un communiqué de la présidence algérienne, cité par APS, le chef de l’Etat algérien "alité du fait d’une grippe aiguë (…) n’a pas pu recevoir comme prévu le prince héritier d’Arabie saoudite" Mohammed Ben Salmane.

L’état de santé de M. Bouteflika, 81 ans, fait l’objet de nombreuses spéculations depuis qu’il a été victime en 2013 d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui a considérablement réduit sa mobilité et son élocution.

Le prince héritier saoudien est arrivé dimanche soir à Alger, nouvelle étape de sa première tournée internationale depuis le meurtre au consulat saoudien à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Kashoggi. Il a été reçu lundi matin par le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, selon la présidence algérienne.

Cette visite a fait l’objet de critiques d’intellectuels, de journalistes, d’oulémas et de partis d’opposition, rappelant que le prince est soupçonné d’avoir organisé le "crime abominable" du journaliste saoudien.

ans une déclaration obtenue par l’AFP, 17 intellectuels, journalistes et oulémas dont les écrivains Kamel Daoud et Rachid Boudjera ont aussi dénoncé la visite du prince "dont le monde entier sait qu’il a été l’ordonnateur d’un crime abominable contre le journaliste Jamal Khashoggi", ont-ils écrit.

En l’accueillant, "l’Algérie officielle ne risque-t-elle pas d’accorder une prime d’encouragement à la politique rétrograde de cette monarchie, exportatrice non seulement du pétrole, mais aussi de l’intégrisme wahhabite qui se dégrade rapidement en intégrisme violent ?", ont prévenu les signataires.

Une pétition contre la venue du prince héritier a été signée par près de 2 500 personnes. " Non à la visite de MBS, au pays des 1,5 millions de martyrs. Simplement parce que les circonstances ne s’y prêtent pas. L’objectif de ce voyage est de s’innocenter de graves faits dont les guerres…", affirme le texte.

Avant de se rendre mercredi à Buenos Aires pour le sommet du G20, Mohammed ben Salmane s’était rendu aux Émirats arabes unis, à Bahreïn, en Égypte et en Tunisie. Sa visite à Tunis a été marquée par des manifestations contre son rôle dans la guerre au Yémen et la répression dans son pays.

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