Bonbonnes de gaz à Paris: trois suspects présentés à un juge en vue de leur inculpation (procureur)

Trois personnes vont être présentées à un juge en vue de leur inculpation et trois ont été relâchées dans l’enquête ouverte après la découverte de bonbonnes de gaz et d’un dispositif de mise à feu dans un quartier cossu de Paris, a annoncé vendredi le procureur de Paris, François Molins.

Amine A., son cousin Sami B. et Aymen B. devraient être inculpés notamment pour "tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste". Le parquet a requis leur placement en détention provisoire. Au total, six personnes avaient été interpellées — cinq hommes arrêtés lundi soir et une femme de 24 ans –, dont deux fichées pour radicalisation.

"L’ADN de Aymen B., individu fiché S depuis le 29 juillet 2016 en raison d’un prosélytisme pro-Daesh (en allusion au groupe Etat islamiste) a rapidement été identifié" sur les lieux, a précisé le procureur.

"Amine A, également fiché S en raison de son appartenance à la mouvance islamiste radicale, est également connu pour avoir été placé en garde à vue le 26 mars 2013 dans le dossier bien connu Forsane Alizza", du nom d’un groupuscule islamiste radical dissous en 2012, a-t-il dit.

Les enquêteurs n’ont pas encore déterminé pourquoi avait été choisi l’immeuble parisien où les bonbonnes ont été découvertes.

"Un immeuble d’habitation situé rue Chanez, dans le XVIe arrondissement de Paris, a fait l’objet d’une tentative d’attentat dont les conséquences humaines et matérielles auraient pu être dramatiques sans que l’on sache à ce stade les raisons pour lesquelles cet immeuble a pu être pris pour cible", a déclaré M. Molins.

Dans la nuit de vendredi à samedi, un habitant de l’immeuble a repéré le dispositif composé de quatre bonbonnes de gaz au rez-de-chaussée où avait été versé une très forte quantité d’essence.

Les enquêteurs ont ainsi découvert quatre seaux et un jerricane "contenant en tout 33 litres d’essence, des sacs à gravats" et "un dispositif de mise à feu composé d’un téléphone portable renfermant d’une carte Lycamobile, doté d’un amplificateur auquel était relié des câbles électriques, susceptibles d’être actionnés sur commande par un appel", selon François Molins.

"Sur ce point, les premières conclusions du service de déminage indiquent que ce dispositif devait favoriser la mise à feu de l’essence qui avait été répandue sur le sol, puis par voie de conséquence, l’explosion des quatre bonbonnes de gaz. C’est dire que la puissance de la déflagration aurait pu causer des dégâts majeurs", a-t-il ajouté.

Avec AFP

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