Besson s’apprête à traduire en actes le virage sécuritaire de Sarkozy

Eric Besson annonce qu’il va lui-même porter le projet polémique de déchéance de la nationalité que Sarkozy a prévu pour punir les criminels issus de l’immigration.

Besson s’apprête à traduire en actes le virage sécuritaire de Sarkozy
Revoilà donc Eric Besson. Cela faisait déjà un bon moment qu’il était politiquement invisible. Juste avant de partir en vacances, sans doute en Tunisie pour les raisons conjugales que l’on sait, ou au Maroc, à Tanger pour cause de passé nostalgique, Eric Besson annonce qu’il va lui-même porter le projet très polémique de déchéance de la nationalité que Nicolas Sarkozy a prévu pour punir les criminels issus de l’immigration qui se seraient attaqués aux forces de l’ordre. Et ce, en déposant en septembre deux amendements relatifs à la loi sur la nationalité.

Depuis que le débat sur l’identité nationale a été stoppé net par Nicolas Sarkozy, Eric Besson, l’homme qui en tenait le flambeau très contesté et multipliait les interventions dans les médias jusqu’à l’agacement, a été prié de se faire plus discret. Et subitement un voile de silence enveloppa un débat enragé. Eric Besson qui s’était habitué à crier ses convictions sur les plateaux de télévisons, s’était vu contraint de les murmurer lors de colloques anonymes ou de cénacles feutrés et clos. Même quand il lui arrivait de se livrer à une activité qui se voulait positive et valorisante comme faciliter l’accueil aux chercheurs de hauts niveaux, il ne parvenait qu’à décrocher le sourire ou un hochement d’épaule indifférent.

Durant ces dernières semaines, l’unique fois où Eric Besson a réellement capté l’attention nationale, ce fut suite aux photos et aux informations publiées par la presse sur son prochain mariage. Le champion de l’identité nationale, âgé de 52 ans, s’apprête à convoler en justes noces avec une jeune Tunisienne, Yasmine Tordjman de trente ans sa cadette, petite fille de Wassila Bourguiba, deuxième épouse du président tunisien Habib Bourguiba. Lorsque la presse a publié la photo du couple non autorisée et la date du mariage programmé pour le 16 septembre prochain dans la mairie du VIIe arrondissement de Paris dont Rachida Dati est toujours le maire, le sang d’Eric Besson n’a fait qu’un tour et a menacé cette presse des foudres de la justice. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Eric Besson est attaqué sur cette fréquentation. En plein débat de l’identité nationale, Eric Besson dut démentir des informations selon lesquelles il s’apprêterait à se convertir à l’Islam pour pouvoir épouser la belle Yasmine. D’ailleurs, la vie conjugale du ministre de l’Immigration n’était déjà pas un long fleuve tranquille. Son ex-épouse, Sylvie Brunel avait publié un livre brûlot intitulé «Manuel de guérilla à l’usage des femmes», où elle étalait sa douleur d’être quittée pour cause de statut de femme «périmée» au bénéfice de jeunes filles plus revigorantes.

Il y a encore quelques courtes semaines, Eric Besson n’avait pas le profil pour figurer dans le casting gouvernemental après le remaniement programmé pour octobre prochain. Tant son nom était lié à une déchéance de débats et à des ratages en politique. Aujourd’hui, avec le virage sécuritaire de Nicolas Sarkozy, sauf à piocher dans les rangs de l’extrême droite, hypothèse que le président de la République s’interdit pour le moment, il aura du mal à trouver des personnalités qui porteraient ses idées sur l’insécurité liée à l’immigration et sa réforme du code de la nationalité avec autant de zèle et de convictions qu’Eric Besson.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite