Bernardino Leon : Il est temps de prendre des décisions « plus difficiles » en faveur de la paix en Libye

Le moment est venu pour prendre des décisions « plus difficiles » en faveur de la paix et de la réconciliation nationale en Libye, a souligné lundi soir à Skhirat (Maroc), le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, à l’ouverture du 5e round des pourparlers politiques inter-libyens visant à trouver une sortie politique au conflit en Libye.

Ce nouveau cycle de négociations revêt une grande importance pour le futur de la Libye afin de remettre le pays sur la voie de la démocratie, a relevé le responsable onusien, lors de l’ouverture de ce 5e round qui s’est déroulée en présence des représentants des parties au conflit, notamment les deux parlements rivaux, du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, et de la ministre déléguée aux Affaires étrangères et à la coopération, Mbarka Bouaida.

L’espoir du peuple libyen est entre les mains des négociateurs présents à Skhirat qui sont appelés à se prononcer sur la dernière version du projet d’accord final proposé par l’ONU, a relevé M. Leon, qui a salué à cette occasion la détermination de toutes les parties à aller de l’avant dans ces discussions entamées cinq mois auparavant à Genève.

Affirmant qu’une solution au conflit en Libye est possible, le responsable onusien a indiqué que le projet d’accord, envisageant une solution juste et raisonnable au conflit, concerne également la période de transition post-conflit. Il a assuré que le document propose une solution "où il n’y a ni vainqueurs ni vaincus".

"Le vrai vainqueur sera le peuple libyen", a dit M. Leon, notant que les libyens se trouvent devant une opportunité unique de sortir le pays de ce conflit qui n’a que trop duré et de la spirale de violence.

L’unique solution devant les Libyens pour aller de l’avant consiste à travailler main dans la main pour la construction de l’avenir, en donnant la possibilité au peuple libyen et à toutes les parties concernées d’entamer une nouvelle phase, a souligné M. Leon, notant que les parties au conflit sont appelées notamment à cessez les combats sur le terrain et à se mettre d’accord le plus tôt possible sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale, en plaçant l’intérêt suprême de la nation au-dessus de toutes les considérations.

Les discussions politiques libyennes visant à trouver une solution politique à la crise en Libye ont repris, lundi soir à Skhirat, près de Rabat, sous l’égide de la mission des Nations unies d’appui en Libye.

Prennent part à ces discussions les représentants des deux parlements rivaux, le Congrès général national (parlement de Tripoli) et le parlement internationalement reconnu, dit "parlement de Tobrouk", ainsi que des négociateurs indépendants et les représentants de la société civile, en présence d’ambassadeurs étrangers en tant qu’observateurs.

Les négociateurs devront se pencher notamment sur les questions liées aux arrangements sécuritaires et aux modalités de formation d’un gouvernement d’unité nationale, qui permettra de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye.

Ils devront se rendre mardi en fin d’après-midi à Berlin pour une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des pays permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, avant de revenir jeudi à Skhirat pour poursuivre leurs discussions.

Skhirat avait abrité quatre rounds de pourparlers politiques entre les parties libyennes visant à trouver une issue politique au conflit.

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