Bernard Squarcini: Forte menace d’attentat en France

Bernard Squarcini: Forte menace d
Bernard Squarcini, patron de l’antiterrorisme français, ne cache pas son inquiétude pour les "semaines ou les mois" qui viennent.. Sa plus grande crainte? Un attentat kamikaze en France, citant comme principale source d’inquiétude Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Nous sommes aujourd’hui au même niveau de menaces qu’en 1995", année marquée par une vague d’attentats en France, estime le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), dans une interview publiée aujourd’hui par le JDD.

"Tous les clignotants sont dans le rouge", ajoute-t-il. "Aujourd’hui, compte tenu des signalements qui nous sont transmis par nos partenaires étrangers et de nos propres observations, il y a des raisons objectives d’être inquiets. La menace n’a jamais été aussi grande".

Selon M. Squarcini "la menace en France est triple: le Français converti qui se radicalise et monte son opération seul; Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui dépêche un commando pour commettre des attentats en France; et les djihadistes, ces Français qui partent en Afghanistan ou au Yémen, demain en Somalie et qui reviennent clandestinement, aguerris, pour poursuivre leur combat sur le sol français".

Interrogé plus précisément sur le niveau de menace que représente Aqmi, le patron de l’antiterrorisme répond: "on s’attend à avoir des attentats sur notre territoire". Aqmi "est une franchise d’Al-Qaïda: ils essaient de suivre les mêmes objectifs que la maison mère", explique-t-il. "Il y a 15 ans, quand nous avons subi la série d’attentats de 1995, la menace nous arrivait uniquement de l’est d’Alger. Elle s’est considérablement étendue."

Sur la nature des menaces à craindre, il a expliqué que "Tous les scénarios sont envisagés. On sait depuis longtemps qu’Al-Qaida cherche à fabriquer des bombes virales mais ne parvient pas à isoler les virus ni à les faire durer. "Selon nos analyses, la menace en France est triple: le français converti qui se radicalise et monte son opération seul; Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui dépêche un commando pour commettre un ou des attentats en France; et les djihadites, ces Français qui partent en Afghanistan ou au Yémen, demain en Somalie et qui reviennent clandestinement, aguerris, pour poursuivre leur combat sur le sol."

Il a répété que ses services déjouaient "en moyenne deux attentats par an, citant le cas d’un Belgo-tunisien de 25 ans, intercepté par l’Egype au sortir d’un tunnel de la bande de Gaza, expulsé en mars dernier vers la Belgique et arrivé en France pour être interrogé au cours de l’été.

Selon la même source, il est "soupçonné d’avoir projeté un attentat kamikaze contre une salle de spectacle parisienne à l’occasion d’un gala de bien faisance au profit de l’armée israélienne".

Mais le chef de la DCRI dément toute radicalisation significative des musulman
s de France. "Sur 6 millions de musulmans en France, il y a peut-être 300 individus qui posent problème" et une "trentaine" de lieux de culte sur quelque 1.800, dit-i, ajoutant que "Le système de veille du ministère de l’Intérieur, qui a la tutelle sur les cultes, est bon. Chaque fois qu’un imam dérape, il est rappelé à l’ordre ou expulsé".

Atlasinfo

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