"Il n’y a pas d’autre solution. Nous pensons que les pays de notre région vont évoluer dans le sens de la démocratie, c’est un chemin irréversible", a dit M. Benkirane dans un entretien, diffusé mardi par France 24.
"Nous sommes en train d’avancer à petits pas, mais d’une façon sûre", a-t-il ajouté, soulignant que contrairement aux autres pays de la région, le Maroc a anticipé les retombées du printemps arabe, en procédant à des réformes politiques d’envergure avec l’élaboration d’une nouvelle Constitution et l’organisation d’élections législatives transparentes, qui ont conduit le PJD à la tête du gouvernement.
Interrogé sur l’impact de la crise économique en Europe sur le Maroc, M. Benkirane a indiqué que c’était "inévitable puisque les Européens sont nos premiers partenaires économiques", assurant qu’ensemble on va dépasser cette crise, quitte à changer le mode de consommation.
Evoquant par ailleurs l’économie de rente au Maroc, le chef du gouvernement a affirmé qu’elle doit être réduite au minimum, citant à cet effet les agréments de transport, qui "ne relèvent pas d’un système maroco-marocain mais qui nous ont été laissés par les Français. Aujourd’hui, nous sommes décidés à changer le système et aller dans le sens de cahiers de charges d’une façon beaucoup plus raisonnée".
Pour ce qui est de la dernière hausse des prix du carburant, il a estimé qu’elle était nécessaire puisque cette mesure a permis d’économiser 5 milliards de DH.