Bayrou ne joue pas l’apaisement après le rappel à l’ordre du Premier ministre

Le Premier ministre a appelé mardi matin à « l’exemplarité », considérant que « quand on est ministre, on ne peut plus réagir comme un simple citoyen ».

François Bayrou tente l’apaisement quelques heures après le rappel à l’ordre d’Édouard Philippe. Le garde des Sceaux est accusé de « pression » sur Radio France, ce qui lui a valu une mise au point du Premier ministre ce mardi sur Franceinfo : « Le truc est assez simple : quand on est ministre, on ne peut plus réagir comme quand on est un simple citoyen », a déclaré Édouard Philippe.

Le ministre de la Justice avait affirmé à l’Agence France-Presse avoir appelé en tant que « citoyen », estimant que cela n’avait « rien à voir » avec sa fonction. Cet appel est intervenu mercredi, quelques heures avant la diffusion d’une enquête sur les emplois d’assistants parlementaires d’eurodéputés de son parti, le MoDem.

Le directeur des enquêtes et de l’investigation de Radio France, Jacques Monin, a dénoncé une « pression » et Dominique Pradalié, la secrétaire nationale du SNJ, premier syndicat chez les journalistes, a évoqué une « petite affaire d’État ».

Interrogé par ailleurs sur la plainte du ministère du Travail contre la publication de documents dans Libération, Édouard Philippe a assuré qu’il ne s’agissait pas de « brimer la presse ». « Nous n’avons pas porté plainte contre Libération. En revanche, il n’est pas acceptable que, pour perturber une discussion, peut-être même pour faire en sorte qu’elle ne puisse pas aboutir, on balance dans la nature des documents qui ne sont pas des documents qui ont été validés par la ministre », a-t-il plaidé.

Ce n’est « en aucun cas un message dirigé contre la presse, qui a non seulement un devoir d’information, mais une envie légitime d’informer ». « Il ne s’agit pas de brimer la presse. Je ne la critique pas, ce n’est pas le sujet. Je dis simplement aux fonctionnaires qu’ils doivent être respectés, mais que, pour être respectés, ils doivent aussi respecter les obligations qu’il leur échoit par le statut de fonctionnaire », a martelé le Premier ministre.

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