Bariza Khiari: le Maroc est fortement engagé en faveur de la protection du patrimoine mondial

La vice-présidente de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH), Bariza Khiari a salué, lundi à Rabat, l’engagement fort du Maroc en faveur de la protection du patrimoine mondial, à travers ses contributions significatives et ses actions nobles.

Le Maroc, seul pays africain membre d’ALIPH, apporte une vraie contribution à cette Fondation qui a pour mission principale de sauver le patrimoine culturel en péril dans les zones de guerre et de réhabiliter les sites culturels détruits dans les conflits armés, a relevé Mme Khiari, représentante de la France au sein d’ALIPH, dans une déclaration à la MAP en marge de sa visite au Royaume.

La politique culturelle prônée par le Maroc se conjugue merveilleusement bien avec la philosophie d’ALIPH qui oeuvre pour la diffusion des valeurs de tolérance, de paix et de vivre ensemble et la lutte contre l’ignorance, l’extrémisme et l’obscurantisme, s’est-elle félicitée, notant que le Royaume est l’un des rares pays ayant reconnu toutes leurs composantes à leur différence dans la Constitution.

Le Maroc dispose d’une véritable expertise en matière d’architecture islamique et d’architecture de terre. ALIPH compte sur l’expertise marocaine pour la réhabilitation des mosquées et des sites historiques dans les quatre coins du monde, a-t-elle soutenu.

La contribution importante faite par le Royaume à la mosquée Al-Aqsa pour restaurer certaines de ses zones, témoigne de sa capacité d’apporter son expertise en matière de sauvegarde du patrimoine, a-t-elle indiqué, ajoutant que le Maroc est en avant poste sur plusieurs questions, même en termes du conservation du patrimoine.

Elle a, ainsi, appelé d’autres pays à rejoindre cette institution et à apporter leur contribution et expertise pour la préservation du patrimoine mondial dans plusieurs pays en conflits, notamment en Irak, en Syrie, au Yémen et en Afghanistan, notant que cette contribution est devenue plus que jamais une urgence pour la communauté internationale.

De son côté, le directeur exécutif d’ALIPH, Valéry Freland, a souligné dans une déclaration similaire que le Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI, s’est engagé dès le début en faveur d’ALIPH et est considéré comme l’un des pères fondateurs de cette institution internationale de renom.

Le Maroc mène une politique encourageant la sauvegarde du patrimoine culturel dans plusieurs zones en conflit, dont le Mali, a-t-il loué, estimant qu’ALIPH peut servir de levier pour renforcer le rôle du Royaume, sa contribution et son rayonnement à l’international en matière de réhabilitation du patrimoine mondiale.

Créée à l’initiative de plusieurs pays et de quelques donateurs privés en 2017 à Genève, ALIPH intervient avant, pendant et après le conflit pour la protection du patrimoine matériel ou immatériel, a-t-il relevé, ajoutant que cette Fondation soutient plusieurs projets de réhabilitation dans des pays en guerre, tel le musée de Moussoul en Irak.

Lors de leur visite au Royaume, les deux représentants d’ALIPH ont eu des entretiens avec plusieurs responsables marocains, notamment avec le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj et le président de la Fondation nationale des Musées, Mehdi Qotbi, qui est le représentant du Maroc au sein d’ALIPH.

ALIPH, dont l’acronyme désigne la première lettre de l’alphabet arabe, a pour vocation d’agir en faveur du patrimoine culturel dans les zones en conflit, grâce à un programme de subvention qui lui permet flexibilité et réactivité. Les trois domaines d’intervention d’ALIPH sont la protection préventive pour atténuer les risques de destruction, les mesures d’urgence pour assurer la sécurité du patrimoine et les actions post-conflits pour que les populations puissent à nouveau jouir de leur patrimoine culturel.

À la suite de la destruction massive de monuments, musées et sites patrimoniaux dans les zones en conflit, le président-directeur du musée du Louvre, Jean-Luc Martinez, a rendu publiques en novembre 2015, à la demande du Président de la République française, cinquante propositions pour protéger le patrimoine de l’humanité. Parmi celles-ci figurait la création d’un fonds international pour la sauvegarde du patrimoine en situation de conflit armé. À l’initiative de la France et des Émirats arabes unis, cette idée est devenue réalité, au lendemain de la conférence internationale d’Abou Dhabi de décembre 2016 sur le patrimoine en danger, avec la création d’ALIPH en mars 2017. Depuis, cette initiative a été rejointe par plusieurs pays et partenaires privés.

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