Barack Obama appelle à « discréditer » les extrémistes

Le président Barack Obama devait appeler mercredi à l’unité pour "discréditer" les extrémistes en luttant, aux Etats-Unis et à travers le monde, contre les conditions qui permettent la propagation de leurs "idéologies haineuses".

Au deuxième jour d’un sommet qui intervient après les attaques meurtrières de Paris et Copenhague, le président américain entend souligner avec force que les opérations militaires, telles que les frappes aériennes menées depuis des mois contre l’organisation Etat islamique en Irak et en Syrie, ne peuvent en aucun cas être la seule réponse face à la "violence extrémiste".

Les représentants d’une soixantaine de pays sont attendus dans la capitale fédérale américaine pour ce rendez-vous au cours duquel la maire de Paris Anne Hidalgo a insisté mercredi matin sur le rôle central de l’éducation, car "derrière chaque parcours de radicalisation, il y a un échec à l’école".

Dans son discours prévu en fin d’après-midi, M. Obama mettra l’accent sur la nécessité de "contrer et discréditer les voix de l’extrémisme et de la haine", a indiqué un responsable de la Maison Blanche. L’objectif est en particulier de donner aux "communautés qui sont trop souvent visées par les extrémistes" les moyens de ne pas se laisser entraîner, a-t-on ajouté de même source.

"Nous devons être unis, ici et dans le monde. Nous savons que la seule force militaire ne pourra résoudre ce problème", a martelé M. Obama dans une tribune publiée dans le Los Angeles Times.

"Nous devons affronter les extrémistes violents, responsables de la propagande, du recrutement… qui ne sont peut-être pas directement impliqués dans des actes terroristes (…) mais qui incitent d’autres à passer à l’acte".

En écho, Mme Hidalgo a plaidé à Washington pour une ville offrant une place à tous, rejetant l’exclusion de telle ou telle communauté. "Pour s’inscrire dans les valeurs communes de la République française, il faut être fier de ses origines" et être "respecté" en tant que tel, a souligné la maire de la capitale française, plaidant pour un "projet de société à part entière, une fraternité".

"A Paris, notre ambition est de prendre l’exact contrepied des +no-go zones+ fantasmées par certains", a-t-elle dit, provoquant des rires dans l’assistance.

Dans les jours qui ont suivi l’attentat contre le magazine satirique Charlie Hebdo le 7 janvier, la chaîne américaine Fox News avait à plusieurs reprises expliqué, carte à l’appui, qu’il existait à Paris des "no-go zones" (des zones de non-droit) échappant aux lois de la République et interdites aux non-musulmans.

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