Banque centrale de Tunisie: la crise politique menace les « fondamentaux de l’économie »

Banque centrale de Tunisie: la crise politique menace les
La crise politique tunisienne déclenchée fin juillet par l’assassinat d’un opposant menace "les fondamentaux de l’économie" du pays et une sortie de l’impasse est primordiale pour une relance de l’activité, a averti la Banque centrale de Tunisie (BCT).

"L’exacerbation des tensions sur la scène politique nationale menace, plus que jamais, la sécurité et les fondamentaux de l’économie nationale", a relevé mercredi soir la BCT après la réunion de son conseil d’administration.

"Le conseil a appelé de nouveau toutes les parties prenantes à multiplier les efforts afin d’instaurer la stabilité dans le pays, facteur qui reste le principal garant de la relance de l’activité économique, de la consolidation de l’investissement intérieur et étranger et de la promotion de l’emploi", a-t-elle ajouté.

La Tunisie est paralysée par un bras de fer entre partisans des islamistes d’Ennahda qui dirigent le gouvernement et l’opposition, depuis l’assassinat fin juillet du député Mohamed Brahmi.

Les opposants réclament la mise en place sans condition d’un gouvernement apolitique, tandis que Ennahda milite pour le maintien du cabinet actuel jusqu’à l’adoption de la Constitution dont la rédaction est en panne depuis des mois.

Dans ce contexte, la BCT a souligné "la persistance des risques" pour l’économie tunisienne, la crise nourrissant "le manque de visibilité auprès des opérateurs économiques".

"Cette situation est reflétée par le classement de la Tunisie en matière de compétitivité internationale, le pays étant passé du 40e rang en 2011-2012 au 83e rang pour la période 2013-2014 selon le dernier rapport du Forum de Davos", a relevé la Banque.

Le gouvernement a annoncé la semaine dernière revoir à la baisse pour la deuxième fois sa prévision de croissance pour 2013, la portant à 3,6% contre 4% et 4,5% précédemment. Selon les statistiques officielles, la Tunisie a connu une croissance de 3% au premier semestre, une inflation de plus de 6% tandis que le dinar tunisien perdait 15% de sa valeur face à l’euro.

Les problèmes économiques et sociaux étaient au coeur des causes de la révolution de janvier 2011.

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