Banlieues : Eric Zemmour assimile islam et délinquance

Sollicité à propos d’une déclaration du ministre de l’Intérieur selon lequel il n’y avait « pas de zone de non-droit » en France, le journaliste du Figaro a développé-sans l’étayer par des faits précis- une corrélation entre la seconde religion du pays et l’accroissement du banditisme dans les quartiers populaires : « C’est souvent le droit du plus fort….souvent le droit des bandes. On nous explique dans Le Monde que c’est parfois le droit de l’islam ».

Eric Zemmour fait là référence à l’article du quotidien faisant état d’un rapport dirigé par le chercheur Gilles Kepel et dévoilé la semaine dernière par l’Institut Montaigne.

Le polémiste renchérit : « L’ordre est maintenu par d’autres. Par les clans, par les voyous, parfois par l’imam… Il y a un ordre concurrent, un ordre qui s’est substitué à l’ordre républicain ». D’ordinaire plus conciliant, son interlocuteur Nicolas Domenach du magazine Marianne a vivement marqué son désaccord en lui rappelant qu’, au-delà de son « glissement abusif », le rapport ne contenait aucunement son analyse associant délinquance et islam. Cela n’empêchera pas Eric Zemmour de vouloir conclure sur son idée-maîtresse : l’intensification de la pratique religieuse et le repli communautaire constituent, à ses yeux, la cause- et non la conséquence- de la « ghettoïsation ».

Après son dérapage relatif à l’origine ethnique des trafiquants, son approbation-condamnée par la justice- de la discrimination à l’embauche et sa récente incitation au contrôle « normal des Arabes et des Noirs » par la police, le journaliste continue de propager un discours idéologique sous couvert de journalisme politique.

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