Bahreïn et les Emirats critiquent l’attaque du Hezbollah contre Israël

Bahreïn et les Emirats arabes unis ont critiqué dimanche soir l’attaque menée quelques heures plus tôt par le Hezbollah dans le nord d’Israël, accusant notamment l’Etat libanais de passivité face aux agissements de la puissante formation chiite.

"L’agression d’un Etat contre un autre est interdite par le droit international", a affirmé sur Twitter le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Khaled ben Ahmed al-Khalifa.

Il a accusé l’Etat libanais de suivre tel un "spectateur les batailles qui se déroulent à ses frontières et qui exposent son peuple au danger".

L’Etat libanais fait ainsi preuve d’un "grand relâchement face à ses responsabilités", a-t-il encore dit.

D’autre part, le ministère a appelé les citoyens bahreïnis à quitter le Liban "immédiatement", a rapporté l’agence officielle BNA.

Formation armée et acteur politique majeur au Liban, le Hezbollah est un allié de l’Iran, dont Bahreïn et d’autres pays du Golfe dénoncent l’influence grandissante dans la région.

Le ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, a lui aussi réagi dans le même sens à propos de l’escalade à la frontière libano-israélienne déclenchée dimanche par une opération du Hezbollah.

"La décision de faire la guerre, la paix ou la stabilité doit être une décision de l’Etat", a-t-il affirmé sur Twitter.

Le Hezbollah libanais avait affirmé en milieu d’après-midi avoir "détruit" un "véhicule militaire" de l’armée israélienne à proximité de la frontière dans le nord d’Israël.

– L’Iran accusé –

D’après une source proche du Hezbollah, il s’agit d’une "riposte" à une frappe israélienne ayant tué le 24 août deux membres de la formation chiite libanaise en Syrie.

Elle a entraîné des bombardements israéliens contre le sud du Liban, avant un retour au calme.

Ces échanges de tirs interviennent sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah, qui a aussi accusé la semaine dernière l’Etat hébreu d’avoir mené des frappes de drones sur son bastion de la banlieue sud de Beyrouth.

Ce n’est pas la première fois que le ministre bahreïni fait des déclarations soutenant Israël.

Lundi dernier, il avait accusé Téhéran d’être responsable des tensions dans la région.

"L’Iran est le pays qui nous a apporté la guerre, par l’intermédiaire des Gardiens de la révolution, du Hezbollah au Liban, des (paramilitaires) du Hachd al-Chaabi en Irak, et des Houthis au Yémen", avait écrit le ministre bahreini sur Twitter.

Il avait alors qualifié les attaques contre les milices pro-iraniennes en Irak d’"acte d’autodéfense" dont "il ne faut pas blâmer les auteurs".

Cette prise de position était intervenue au lendemain d’une attaque de drones ayant tué un combattant du Hachd al-Chaabi en Irak, la force paramilitaire accusant Israël d’en être l’auteur.

En juillet, une série d’explosions non revendiquées s’étaient produites sur des bases du Hachd al-Chaabi.

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