Bac/France : PS, PCF et LFI reprochent à Blanquer sa gestion de la grève des correcteurs

Le PCF a accusé vendredi Jean-Michel Blanquer d’avoir "saboté" le bac avec des "tripatouillages" des notes des lycéens pour parer à la grève de correcteurs, LFI évoquant des "manoeuvres" et le PS reprochant au ministre d’ajouter "de la confusion à la tension".

"Dans un grand nombre de cas, ces résultats sont faux, les notes affichées ce matin sont le résultat de tripatouillages illégaux, imposés aux jurys par un ministre sans scrupule", affirment les communistes dans un communiqué. Selon eux, "pour sauver sa réforme, Blanquer a saboté le baccalauréat".

"Un ministre prêt à tout pour imposer sa politique a sciemment contraint des fonctionnaires à adopter des pratiques illégales: invention de notes, calculs farfelus, substitution de l’administration aux jurys souverains", dénonce le PCF.

Le parti annonce qu’il "se battra pour faire reconnaître le scandale de cette rupture d’égalité" et rappelle son hostilité à la réforme du bac qui introduit notamment une dose de contrôle continu.

De son côté, le PS déplore que "pour la première fois depuis bien longtemps, le baccalauréat ne se déroule pas dans le climat de sérénité nécessaire à ce type d’épreuve".

"Ce qui pose problème aujourd’hui ce n’est plus le mouvement de blocage des notes, c’est la gestion de sortie de crise", juge le parti dans un communiqué. "En inventant le stratagème de la note de contrôle continue pour remplacer provisoirement la note du baccalauréat, M. Blanquer a ajouté de la confusion à la tension", ajoute le PS, appelant le ministre à "renouer le dialogue" avec les professeurs.

Dans la soirée, La France insoumise a évoqué des "manoeuvres peu connues" derrière les résultats et annoncé le lancement d’un site "CommentestvotreBlanquer.fr" pour "recueillir les témoignages du personnel de l’éducation nationale" sur les "irrégularités dans les jurys, mais aussi manque de moyens, conditions de travail dégradées, écoles insalubres".

Le secrétaire national d’EELV David Cormand a pris la défense des grévistes sur Public Sénat: "Évidemment il y a le stress des élèves qui passent le bac, mais il y a aussi des enseignants qui essaient de protéger et de défendre un service public important". "Il y a un vrai problème: l’attaque en règle, depuis plusieurs années, contre le service public de l’éducation".

Pour contraindre le gouvernement à rouvrir des négociations sur les réformes du lycée et du bac qu’ils dénoncent, des professeurs ont refusé de saisir les notes des candidats mais aussi, pour certains, de rendre les copies.

Face à cette mobilisation, et pour permettre aux candidats de connaître leurs résultats à la date prévue, le ministre a détaillé mercredi une "solution technique" : si certaines notes manquent, ce sont les notes du contrôle continu qui seront prises en compte. Et si la note du bac s’avère finalement meilleure, c’est celle-là qui sera retenue.

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