Bac 2018 en France : 753 148 candidats plancheront sur leurs copies

Ultimes révisions pour les lycéens avant le coup d’envoi lundi. Les cheminots vont suspendre partiellement leur mouvement pour ne pas gêner les bacheliers.

Le stress commence à monter pour les futurs bacheliers. Quelque 750 000 lycéens franchiront lundi 18 juin les portes des centres d’examen. Deux particularités sont à noter cette année : les épreuves se déroulent lors des matches de poule du Mondial de football, et la grève à la SNCF qui fait craindre des perturbations. La CFDT cheminots (4e syndicat) a cependant décidé mardi de faire un geste en suspendant partiellement le mouvement la semaine prochaine pour les épreuves du bac, du moins sur les TER et RER. Ils seront cette année 753 148 candidats de 11 à 76 ans, à plancher jusqu’au 25 juin pour les épreuves écrites dans plus de 4 600 centres d’examen en France, selon les chiffres du ministère. Seront également sur le pont 174 000 examinateurs et correcteurs, qui veilleront au bon déroulement de l’examen et à la correction de quatre millions de copies.

Les épreuves écrites des baccalauréats général, technologique et professionnel débutent lundi 18 juin. Avec la philo pour les lycéens des terminales générales et technologiques, comme c’est la tradition, et l’épreuve de français pour les lycéens des voies professionnelles (26 % des candidats). Dans la voie générale, le marathon des épreuves s’achève lundi 25 juin pour les filières scientifiques (S) et littéraires (L), et dès le vendredi 22 juin pour la filière économique et sociale (ES). Dans la voie pro, où les jeunes ont déjà passé plusieurs épreuves, les examens se dérouleront du lundi au mercredi. À noter que les lycéens de première passeront les épreuves anticipées de français, eux aussi lundi prochain.

Les résultats seront connus le vendredi 6 juillet et les rattrapages s’étaleront jusqu’au 11. Pendant la semaine d’épreuve, la procédure d’admission dans le supérieur Parcoursup est suspendue. Elle reprendra le 26 juin, avec une nouvelle phase dite complémentaire, qui permettra aux candidats de formuler des vœux sur des places restées vacantes sur la plateforme.

Pondichéry ouvre la voie, l’Amérique du Sud ferme la marche

La préparation du bac – examen créé sous Napoléon en 1809 – démarre des mois à l’avance, avec la réunion de commissions de professeurs pour réfléchir aux sujets, dont 2 900 au total seront élaborés au fil des mois. Les premiers candidats à passer l’examen ont été ceux de Pondichéry, ancien comptoir français du sud de l’Inde, fin avril. Les derniers seront ceux d’Amérique du Sud… fin novembre. Les candidats en situation de handicap seront près de 30 000 cette année. Ils peuvent avoir droit à quelques aménagements, tels que l’utilisation d’outils informatiques adaptés ou un temps d’épreuve majoré.

Le bac a un coût : 80 euros par candidat. Et la fraude est sévèrement punie : tous les appareils non autorisés (dont notamment téléphones portables et montres connectées) doivent être éteints et rangés dans le sac. Des détecteurs de portables sont installés dans des salles d’examen, selon un mode aléatoire et confidentiel.
Un taux de réussite supérieur à 80 %

Depuis 2012, le taux de réussite dépasse les 80 %. En 2017, 87,9 % des candidats ont empoché le diplôme (après 88,6 % en 2016 et 88,5 % en 2015). Mais la proportion de bacheliers dans une génération est nettement plus faible : plus d’un jeune sur cinq (21 %) âgé de 18 ans n’avait pas le bac en 2017. En 1945, quelque 3 % des jeunes décrochaient ce diplôme et moins d’un tiers dans les années 80. Le taux de bacheliers a fortement grimpé ces dernières décennies – notamment grâce à la création du bac professionnel il y a trente ans –, signe de la massification de l’éducation.

Ce bac vit une de ses dernières éditions puisqu’il sera réformé à partir de la session 2021, conformément aux promesses de campagne d’Emmanuel Macron qui avait indiqué vouloir le « moderniser ». Après une mission menée cet hiver par l’ancien président de Sciences Po Lille Pierre Mathiot, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a présenté un bac nettement resserré pour les voies générales et technologiques. Il sera doté de quatre épreuves écrites, dont le français et la philo, et un grand oral, qui pèseront pour 60 % de la note. Les 40 % restant proviendront des notes de contrôle continu. Le bac pro connaîtra lui aussi sa petite révolution.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite