Avec le retour du Maroc à l’UA, le Royaume apportera à l’Afrique son savoir-faire (Dioncounda Traoré)

Avec le retour du Maroc à l’Union africaine (UA), le Royaume apportera à l’Afrique son savoir-faire et ses expertises multiformes, a affirmé, samedi à Bamako, l’ancien président malien, Dioncounda Traoré.

"Le retour du Maroc à l’Union Africaine est une chose tout à fait naturelle", a souligné M. Traoré qui s’exprimait dans le cadre d’une journée de réflexion sur "les enjeux du retour du Maroc à l’Union Africaine (UA)", notant qu’avec son retour au sein de la famille institutionnelle africaine, "le Royaume apportera à l’Afrique son savoir faire, ses expertises multiformes et sa grande culture", a-t-il soutenu.

"L’Afrique a besoin du Maroc, comme le Maroc a besoin de l’Afrique", a-t-il insisté, soulignant depuis feu SM le Roi Mohammed V, puis feu SM le Roi Hassan II et jusqu’à l’avènement du règne du Roi Mohammed VI, les relations du Maroc avec l’Afrique ne se sont jamais ralenties et continuent de se renforcer.

L’ancien président malien a, en outre, mis en avant les relations séculaires historiques, économiques, religieuses et culturelles liant le Maroc et le continent africain.

Pour sa part, l’ancien Premier ministre malien, Mohamed Aj Hamani a salué la décision prise par le Roi Mohammed VI pour le retour "légitime" du Maroc au sein de la famille institutionnelle africaine, soulignant que le Royaume a consenti de grands sacrifices pour l’émancipation et le développement du continent.

De son côté, l’ambassadeur du Royaume à Bamako, Hassan Naciri, a mis l’accent sur l’engagement du Maroc en faveur des justes causes de l’Afrique et sur sa foi inébranlable en une Afrique forte de ses potentialités et fière de son patrimoine culturel et cultuel.

"S’il est vrai que le Maroc s’est retiré des instances de l’Organisation de l’Unité Africaine, il n’en demeure pas moins vrai que le Royaume ne s’est jamais séparé de l’Afrique", a ajouté M. Naciri.

En effet, a-t-il rappelé, le Royaume a développé et renforcé de fructueuses relations de coopération diplomatiques, économiques et commerciales avec le continent à travers de grands groupes économiques qui se sont implantés dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne et y ont instauré des stratégies de développement sous différentes formes de partenariats.

Les autres intervenants ont été unanimes à souligner que le Maroc est un "fondateur" et un "pilier" de l’UA, ajoutant que le retour du Royaume à l’organisation panafricaine ouvrira la voie à une coopération fructueuse qui profitera à tous les pays du continent.

Organisée à l’initiative de l’ambassade du Royaume au Mali, avec l’appui de la Fondation Balazan pour la Gouvernance et la Stabilité, cette rencontre intervient dans le cadre de la célébration du centenaire du Président malien Modibo Keita, qui avait noué avec feu SM le Roi Mohammed V une profonde amitié et de fructueuses relations de coopération aussi bien sur le plan bilatéral que sur le chantier de l’intégration africaine.

Les deux leaders panafricains, convaincus de l’importance d’une solidarité plus active entre les peuples africains, avaient pris l’initiative d’organiser en 1961 la Conférence historique du Groupe de Casablanca qui a joué un rôle primordial dans la création, en 1963, de l’Organisation de l’Unité Africaine, aujourd’hui Union Africaine.

Cette journée de réflexion intervient également suite au message adressé par le Roi Mohammed VI au 27ème Sommet de l’UA à Kigali, dans lequel le Souverain avait fait part de la volonté du Maroc de reprendre "sa place naturelle" au sein de l’organisation panafricaine.

Les participants ont examiné lors de cette rencontre plusieurs questions portant notamment sur "le rôle du Maroc et du Mali dans la genèse de l’intégration africaine", "le Maroc au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA)", "le Maroc et l’avènement de l’Union Africaine", et "les enjeux, les défis et les procédures du retour du Maroc au sein de l’Union Africaine".

Ont pris part à à cette journée des officiels maliens, des représentants de partis politiques et de la société civile, des parlementaires, des experts consultants maliens, marocains et africains ainsi que d’anciens ambassadeurs du Mali au Maroc et des représentants du corps diplomatique accrédité à Bamako.

(Avec MAP)

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