Automobile: des « centaines » de métiers créés grâce aux arrivées de Renault et PSA (professionnels)

Le Maroc connaît une "révolution industrielle" avec la création de centaines de nouveaux métiers dans le secteur automobile grâce à l’intérêt de grands constructeurs, dont Peugeot PSA qui vient d’annoncer l’ouverture prochaine d’une usine, a affirmé vendredi le président de l’association locale des professionnels.

Il s’agit d’une "révolution industrielle" pour les sous-traitants et équipementiers locaux qui sont passés de 35 à 150 depuis l’arrivée au Maroc de Renault en 2012, a indiqué à la presse le président de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica), Hakim Abdelmoumen.

L’annonce, fin juin, de l’arrivée d’un deuxième grand constructeur –PSA Peugeot Citroën, qui ouvrira une usine en 2019– signifie que "d’ici 2020 nous n’aurons rien à envier aux pays européens en matière d’industrie automobile", a-t-il poursuivi.

Installée à Kénitra (nord de Rabat), l’usine, d’une capacité de 90.000 véhicules par an, devrait représenter 4.500 emplois directs à pleine charge et 20.000 emplois indirects notamment chez les équipementiers, selon le ministère marocain de l’Industrie. Le taux d’intégration (pièces fabriquées sur place) sera d’au moins 60%, voire de 80%.

Opérationnelle depuis 2012, la méga-usine de Renault près de Tanger possède pour sa part une capacité de production de plus de 200.000 véhicules par an.

Quand Renault s’est installé, "le secteur était très fragile et le câblage représentait 90% de la profession (…). Aujourd’hui, il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau métier soit crée", a encore commenté M. Abdelmoumen.

"Un taux d’intégration de 80% signifie que nous aurons des centaines de nouveaux métiers au Maroc: la carrosserie, le châssis, les alternateurs, les systèmes d’essuie-glace, de rétro-vision…", a-t-il enchaîné.

Au Maroc, le secteur automobile représente 3,6 milliards d’euros, soit 4% du PIB, et devrait employer 90.000 personnes à l’horizon 2020. Selon l’Office des changes, il a dépassé pour la première fois en 2014 le phosphate, pilier de l’économie du pays en valeur à l’export.

Outre PSA et Renault, Ford a annoncé fin mai qu’il allait renforcer sa présence au Maroc, via l’ouverture de deux bureaux régionaux, l’un de vente et l’autre d’achats. Le constructeur américain a l’objectif de doubler le nombre de pièces acquis sur place.

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