Audrey Azoulay à la tête de l’Unesco

Femme de gauche marquée par une enfance franco-marocaine où les livres abondaient, spécialiste du cinéma, Audrey Azoulay, élue vendredi directrice générale de l’Unesco, a été ministre socialiste de la Culture en France pendant un peu plus d’un an, jusqu’en mai 2017.

Audrey Azoulay a été élue à la direction générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour un mandat de quatre ans face au Qatari Hamad ben Abdelaziz al Kaouari.

La candidature française, fille du conseiller du roi Mohammed VI André Azoulay, a recueilli 30 voix contre 28 pour le Qatar, selon le compte Twitter du Comité de liaison des ONG de l’Unesco. Les 58 membres du Conseil exécutif ont pris part au vote, dont le choix doit être encore validé par la conférence générale des États membres le 10 novembre.

Mme Azoulay est née le 4 août 1972 à Paris, dans une famille juive marocaine, originaire d’Essaouira. Son père est le banquier et homme politique André Azoulay, conseiller de l’actuel roi du Maroc comme il l’avait été de son père Hassan II. Sa mère est la femme de lettres Katia Brami. Une famille baignant dans la culture du livre et des débats.

Elle peut se targuer d’un CV bien rempli : ancienne élève de l’Ecole nationale d’administration, qui forme les élites françaises, maîtrises de gestion à l’université Paris Dauphine et à l’université britannique de Lancaster, Sciences-Po à Paris. Elle a travaillé durant ses études dans le secteur bancaire, expérience qu’elle dit avoir "détesté". Elle a ensuite été magistrate à la Cour des comptes après avoir occupé plusieurs fonctions à la Direction des médias du ministère de la Culture.

Elle est entrée au Centre national du cinéma (CNC) comme directrice financière en 2006, avant de devenir, de 2011 à 2014, la numéro deux de cet organisme en charge du système d’aide à la création cinématographique.

L’ancienne ministre de la Culture de François Hollande, qui est âgée de 45 ans, succède à la Bulgare Irina Bokova, qui avait été la première femme à diriger l’organisation onusienne basée à Paris, surtout connue pour son classement des sites remarquables de la planète au patrimoine mondial.

La nouvelle patronne de l’Unesco devra redonner du lustre et de l’autorité à une organisation en proie aux luttes intestines et affaiblie au lendemain du départ des Etats-Unis et d’Israël.

Les États-Unis et Israël ont acté jeudi leur retrait de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’accusant d’être "anti-israélienne".

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