Au moins 20 journalistes otages de l’organisation terroriste Daesh en Irak (RSF)

L’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans Frontières (RSF) a indiqué vendredi qu’au moins vingt journalistes sont aujourd’hui otages du groupe terroriste Daesh en Irak, citant des chiffres fournis par l’organisation irakienne de défense de la liberté de l’information (Journalistic Freedoms Observatory (JFO).

Le groupe terroriste "poursuit envers et contre tous sa politique sanguinaire tout en s’acharnant sur les médias et leurs employés de manière systématique depuis le début de l’offensive en Irak", a déclaré la directrice des programmes de Reporters sans frontières Lucie Morillon, soulignant que les journalistes en exercice, notamment à Mossoul, sont confrontés à une insécurité extrême et sont ciblés en raison de leur profession, puisqu’ils constituent automatiquement une menace pour la propagande de l’organisation Daesh.

Elle a également mis l’accent sur la nécessité pour les autorités irakiennes de tout mettre en oeuvre pour protéger les garants de l’information libre que ce soit à Mossoul ou ailleurs dans ce contexte de guerre.

Relevant par ailleurs que les informations parvenant de certaines villes occupées et disputées par le groupe terroriste, telles que Mossoul, Tikrit, Samarra, Falloujah et Ramadi sont difficiles à vérifier, Reporters sans Frontières estime que ces "trous noirs de l’information" profitent à Daesh, qui soigne son image pour ses campagnes de recrutement, en amplifiant la terreur qu’il inspire.

"Cela lui permet de faire jouer ses propres moyens de communication et d’occuper ainsi le devant de la scène médiatique", note RSF.

Concernant la situation des journalistes dans certaines zones du nord et de l’est de la Syrie, occupées par le groupe terroriste, l’organisation de défense de la liberté de la presse indique qu’un certain nombre de professionnels des médias sont toujours otages ou portés disparus par des groupes armés, dont Daesh, citant un rapport de l’ONU pour qui les journalistes et fixeurs qui ont travaillé avec la presse étrangère font partie de ceux qui reçoivent les pires traitements dans les centres de détention.

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