Au Maroc, la journée de l’Afrique réunit le monde de la politique et de la culture

Narjis Rerhaye (A Rabat)

Au Maroc, la journée mondiale de l’Afrique, célébrée tous les 25 mai, est loin de passer sous silence. Rabat qui a retrouvé son siège au sein de l’UA entend faire de cette célébration une séquence forte. Les voyages de Mohammed VI en Afrique ne sont pas de simples visites de circonstance. « Une politique de co-développement à travers les investissement du Maroc s’est mise en branle. Le leadership du royaume dans le continent est loin d’être un slogan ou de la propagande », explique un ancien responsable gouvernemental qui a fait partie des visites royales africaines.

Le gouvernement marocain compte depuis quelques mois un ministre délégué aux affaires africaines. La politique d’intégration des migrants subsahariens au Maroc donne ses premiers fruits. « Plus que jamais nous nous devons de célébrer, nous Marocains, cette journée mondiale de l’Afrique ! » s’exclame un associatif engagé dans le soutien des migrants africains.

Célébrée tous les 25 mai, cette journée anniversaire de la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), le 25 mai 1963 est une manière forte de montrer le combat du continent africain en faveur de la démocratie, du développement et le progrès économique. Cette année la journée mondiale de l’Afrique coincide avec le 55ème anniversaire de l’OUA, devenue Union Africaine.

Première sortie du ministre marocain aux Affaires africaines ?

A Rabat, le ministère marocain des Affaires étrangères a choisi la Bibliothèque nationale, pour organiser vendredi 26 mai un événement dédié à l’Afrique et placé sous le thème du « Maroc/Union africaine: Partenariat confirmé pour une Afrique solidaire et prospère ».Des personnalités politiques, culturelles, associatives, y sont attendues pour un séminaire sur la relation du Maroc à l’Afrique. Une exposition de photos sur « l’histoire des relations maroco-africaines et la projection d’un documentaire au titre évocateur de «Choix stratégique du Maroc pour son ancrage africain» sont également au programme. Mohcine Jazouli, le nouveau ministre délégué aux affaires africaines, est lui aussi très attendu. La célébration de la journée mondiale de l’Afrique sera sa première sortie officielle.

En attendant, les objectifs de cette journée organisée par le ministère des affaires étrangères sont clairement affichés. « Mettre en relief l’engagement du Maroc en faveur d’une Afrique forte et unie, dans le cadre d’une approche pragmatique et solidaire tournée vers l’avenir, mettre en exergue le leadership du Maroc en Afrique et la pertinence de ses actions et initiatives multi-sectorielles et constructives en faveur de notre continent, tout en soulignant sa contribution au renforcement de la crédibilité de l’UA »,peut-on lire dans un communiqué du département aux destinées duquel préside Nasser Bourita.

Le parlement marocain est lui aussi de la célébration en organisant ce jeudi 24 mai une rencontre sous le thème des « horizons du continent africain". Cette manifestation « s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement parlementaire de la politique africaine adoptée par le Royaume, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, marquée par une présence marocaine notable en Afrique sur les plans politique, économique et humain » fait-on savoir du côté de la chambre des représentants que préside le socialiste Habib El Malki. Est annoncée la participation de ministres, d’ambassadeurs de pays africains accrédités au Maroc, de membres du bureau et des présidents des groupes et des commissions parlementaires à la Chambre des représentants, ainsi que de membres de la section parlementaire marocaine à l’Union parlementaire africaine et au parlement panafricain.

«Un devoir de mémoire pour les nouvelles générations africaines car c’est l’occasion de rappeler les valeurs qui ont été la base de la création de la première organisation panafricaine. Et c’est ainsi que l’unité et de la solidarité sont les principaux vecteurs de la diplomatie au niveau d’un grand nombre de pays africains,» a déclaré le président de la chambre basse à la presse.

En Afrique, le PIB par habitant est le plus bas du monde. L’endettement des pays africains est extrêmement lourd faute d’un développement économique cohérent. A ce tableau sombre, s’ajoute la pénurie d’eau potable et ses conséquences sur la santé des populations.

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