Au Danemark, des djihadistes partis faire la guerre continuent de percevoir des aides sociales

Plusieurs djihadistes danois partis faire la guerre en Irak et en Syrie ont continué de percevoir des aides sociales de la part des municipalités ou de fonds de pension fortement financés par l’Etat, rapporte lundi la presse locale.

Depuis 2012, au moins 150 Danois se sont rendus en Syrie ou en Irak pour rejoindre des groupes djihadistes, et plus de la moitié d’entre eux ont bénéficié d’avantages sociaux à un moment ou à un autre pendant leur absence.

De nouveaux chiffres du ministère de l’Emploi révèlent qu’au moins 84 personnes ont bénéficié d’une forme d’aide publique alors qu’elles combattaient au nom de l’"État islamique" ou d’un autre groupe terroriste.

Dans le deuxième pays fournissant le plus de combattants à Daesh, un scandale similaire avait été révélé en 2014, au sujet de 28 djihadistes bénéficiant d’allocations tout en combattant en Syrie.

"Il ne devrait pas être possible de voyager hors du Danemark et de prendre part à un conflit où l’on se bat contre les valeurs danoises. Nous avons donc introduit une nouvelle loi qui arrêtera cela à l’avenir", a déclaré le ministre de l’Emploi, Troels Lund Poulsen, à la chaine TV2 News.

Il y a environ un an, M. Poulsen et son collègue de la Justice, Søren Pape Poulsen, ont ouvert une enquête sur la façon dont les combattants étrangers pouvaient abuser du système d’avantages publics.

Le mois dernier, le gouvernement a levé le rideau sur une nouvelle proposition de 20 initiatives visant à mieux contrôler les avantages sociaux.

L’agence de renseignement danoise PET estime qu’un peu plus d’un tiers des combattants étrangers du Danemark sont retournés au pays, tandis qu’un cinquième est encore dans les zones de conflit. Un quart d’entre eux aurait péri dans les combats et le reste se trouveraient dans d’autres pays.

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