Attentats de Paris: l’enregistrement terrifiant de la tuerie du Bataclan

Le Parisien a eu accès à la retranscription inédite d’un enregistrement de la tuerie du Bataclan, retrouvé sur un dictaphone oublié par un spectateur au premier étage de la salle de concert. Couplé avec les échanges radio de la police, il permet de retracer avec précision toute l’horreur de la nuit du 13 novembre.

Tout commence avec le cri de détresse d’un spectateur. "Planquez-vous", lance une personne dans la salle, aussitôt suivie par la stupéfaction d’un autre: "je rêve ou quoi ?". Puis, plus rien, seul le son entremêlé des balles et des cris des spectateurs. Après plusieurs minutes de carnage, les djihadistes commencent à parler à leurs victimes. "Lève-toi ou je te tue", hurle l’un des assaillants, "couché, ou je tire" contredit Samy Amimour, le seul assaillant dont la voix est formellement identifiée.

"Casse-toi enfoiré !"

Entre les tirs, les terroristes s’expriment sur les raisons qui les ont poussé à commettre cette attaque. "Vous bombardez nos frères en Syrie et en Irak. Pourquoi on est venu ici nous? On est venu jusqu’en Syrie (sic) pour vous faire la même chose", lance l’un. "Voilà, vous avez élu votre président Hollande, voila sa campagne. Remerciez-le", ajoute un autre. Il faudra attendre quelques minutes encore pour que les hommes revendiquent leur appartenance à l’Etat islamique. "Vous connaissez Daech? Daech, c’est l’Etat islamique. Ils sont partout, en France, aux Etats-Unis. On va frapper partout".

Lorsqu’un policier de la BAC entre dans la salle et met en joue Samy Amimour, ce dernier l’insulte. "Casse-toi, casse-toi enfoiré !". Le policier ne se démonte pas et commence à lui tirer dessus. Au même moment, la ceinture explosive du terroriste originaire de Drancy se déclenche."Allah hou Akhbar!" lancent ses deux complices, avant de monter à l’étage.

S’ensuivent de longs moments d’attente, angoissants. Les terroristes tentent d’entrer en contact avec les forces de l’ordres avec le portable d’un spectateur. Mais le réseau passe mal. Les policiers pénètrent en file dans la salle. "Putain, dépéchez-vous!" lance un spectateur. Les policiers finiront par monter au premier étage, protégés par un lourd bouclier. Au sol, les blessés leur demandent de l’aide, d’autre les supplient de faire demi-tour. L’assaut final ne sera donné que quarante minutes plus tard, et se conclura par la mort des deux terroristes et la libération des derniers otages.

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