Attentat à Nice : au moins 84 morts, le suspect serait un franco-tunisien

Quelques heures après l’attaque d’un camion sur la foule à Nice, le bilan encore provisoire fait état d’au moins 84 morts.

Un attentat le jour même de la Fête nationale: à Nice, un homme au volant d’un camion a commis un carnage jeudi soir, quelques instants après la fin du feu d’artifices du 14 juillet, tuant 84 personnes en leur fonçant dessus sur la Promenade des Anglais. 18 blessés sont toujours en "urgence absolue", selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur

Huit mois après les attaques jihadistes commises en novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, le président de la République François Hollande a évoqué, quelques heures après les faits, "une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié", annonçant la prolongation de trois mois de l’état d’urgence, qui devait s’achever le 26 juillet. Il est attendu à Nice vendredi en compagnie du Premier ministre Manuel Valls, qui a évoqué dans la nuit une "immense douleur".

Selon des sources proches de l’enquête Le conducteur du camion a tiré à plusieurs reprises avec un pistolet avant d’être abattu par la police, selon des sources proches des enquêteurs, qui ajoutent qu’une "grenade inopérante" et des "armes longues factices" ont été trouvées dans le camion. Une carte d’identité a été retrouvée également. L’homme serait un franco-tunisien âgé de 31 ans né en Tunisie, connu des services de police mais pas des services de renseignement. Il était armé d’un pistolet de petit calibre (un 7.65). On ignore encore s’il a bénéficié de complicité. Le camion avait été loué il y a quelques jours.

– Condamnations unanimes –

Cette attaque replonge le pays dans une ambiance lourde, en plein coeur des congés d’été, après la parenthèse d’un Euro de football au cours duquel les Bleus se sont illustrés en allant jusqu’en finale et qui s’est achevé le 10 juillet sans incident majeur et surtout sans attentat, malgré les craintes qui l’entouraient.

Il a suscité une vague de réactions indignées dans le monde, le président américain Barack Obama assurant la France, "notre plus vieil allié", de sa "solidarité". Son secrétaire d’Etat John Kerry, qui avait assisté jeudi matin au défilé du 14 juillet à Paris a de son côté fustigé une "attaque affreuse (…) contre des personnes innocentes durant un jour qui célèbre la liberté, l’égalité et la fraternité".

Le cabinet de la nouvelle Première ministre britannique Theresa May s’est dit "très choqué et inquiet" et les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné une "’attaque terroriste barbare et lâche".

En France, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a lui aussi condamné avec "la plus grande vigueur" l’attentat.

Atlasinfo avec AFP

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