Arrivée à Villacoublay des deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier

Ils ont décollé de Kaboul en fin de soirée. Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, libres depuis hier, « récupérés quelque part dans la province de la Kapisa, après y avoir passé 18 mois en captivité.

Arrivée à Villacoublay des deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier
A l’aéroport de Villacoublay en région parisienne, au pavillon d’honneur dressé en bout de piste, sont rassemblées les familles des deux Français. Mais les retrouvailles auront lieu à huis-clos, à l’abri des caméras, officiellement parce que les familles ne veulent pas que ce moment soit filmé, mais le chef de l’État y est aussi peut-être pour quelque chose.

La polémique suscitée par ses mots et ceux de son secrétaire général Claude Guéant – "l’imprudence coupable" des deux journalistes – l’incite peut-être à la retenue… C’est du moins ce qui bruisse ce matin à l’aéroport. L’Élysée n’a, en tout cas, pas confirmé la venue de Nicolas Sarkozy, juste précisé qu’elle serait "discrète" si elle avait lieu. Les membres du comité de soutien eux s’étonnent d’être tenus à l’écart.

D’après Paul Nahon, l’ancien directeur de l’information de France 3, joint par Europe 1 juste avant le décollage de l’appareil qui ramène les deux ex-otages en France, les deux otages "vont très bien, ils sont en forme". "L’un et l’autre ont un peu maigri après un an et demi de privation, mais ils sont dans une forme intellectuelle et physique absolument remarquable", a-t-il affirmé. Les deux journalistes n’ont qu’une hâte : revoir leurs proches. "Ils ont hâte de revenir, ils ont eu leurs familles au téléphone, longuement (…) Ces retrouvailles sont assez formidables", confie Paul Nahon.

Comme tous les otages français, les deux journalistes vont être débriefés par des spécialistes de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Ce débriefing a d’ailleurs probablement été entamé dans les heures suivant leur libération, a expliqué mercredi à l’AFP Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R).

Selon ce spécialiste, ces débriefings – en fait une série d’entretiens en plusieurs étapes – visent à en savoir davantage sur les ravisseurs et leurs méthodes. Ils permettent aux services secrets de "reconstituer les modes opératoires des ravisseurs, de faire un ‘retex’ (retour d’expérience) sur les différents intermédiaires qui ont participé aux négociations". Enfin, ils aideront à améliorer la formation des agents clandestins et la gestion des prises d’otages.

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