Arrestation du tireur de Paris : Hollande salue l’efficacité des services de police et de justice

Après des jours d’une traque fiévreuse, la police française a arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi le tireur présumé du quotidien Libération, un homme au profil trouble condamné il y a presque vingt ans dans une affaire retentissante où cinq personnes avaient péri.
Retrouvé « semi-inconscient » mercredi soir dans une voiture garée dans un parking près de Paris, sans doute après avoir pris des médicaments, le suspect a été placé en garde à vue médicalisée. « Tout semble montrer qu’il a tenté de se suicider », a expliqué le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls.
« Tous les faits aujourd’hui démontrent son implication », a déclaré M. Valls. Les résultats de l’analyse ADN ont montré que le suspect arrêté était bien celui qui avait blessé grièvement un assistant photographe en ouvrant le feu dans le hall du quotidien Libération. Il s’était également introduit armé au siège de la chaîne d’informations en continu BFM TV et avait tiré sur la tour d’une banque dans un quartier d’affaires de la banlieue de Paris.

Le président français François Hollande a salué jeudi l’efficacité des services de police et de justice après l’annonce de l’arrestation de l’auteur présumé de fusillades de ces derniers jours dans les locaux de certains médias français à Paris.

Le président français "tient à saluer l’efficacité des services de police et de justice qui ont travaillé sans relâche pour l’arrestation de l’auteur présumé des agressions perpétrées à BFM TV et au journal Libération", a indiqué un communiqué de l’Elysée.

Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls avait affirmé, dans la nuit de mercredi à jeudi, que tous les faits montrent l’implication de la personne arrêtée dans les fusillades de ces derniers jours à Paris.

L’homme arrêté mercredi en fin d’après dans la banlieue parisienne avait été déjà condamné dans une autres affaire de fusillade, a précisé le ministre français lors d’un point de presse.

Abdelhakim Dekhar était connu des services de police. Il avait été condamné en 1998 dans le cadre de l’affaire Florence Rey, l’un des faits divers les plus marquants des années 1990.

Le 4 octobre 1994, l’équipée sanglante de deux jeunes gens – Florence Rey, 19 ans, et Audry Maupin, 22 ans -, qui a donné lieu à une fusillade en plein Paris, s’était soldée par la mort de cinq personnes. Parmi eux, trois policiers, un chauffeur de taxi pris en otage par les deux fugitifs et Audry Maupin. Surnommé "Toumi" à l’époque, Abdelhakim Dekhar avait été désigné comme le troisième homme de l’affaire.

Il a été condamné en 1998 à quatre ans de prison pour avoir acheté dans un grand magasin, sous son nom et avec sa pièce d’identité, le fusil à pompe qui a servi au braquage commis par les deux jeunes malfaiteurs dans une fourrière, avant la fusillade. Blanchi de l’accusation d’attaque à main armée, il a été condamné pour "association de malfaiteurs".

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