Arabie saoudite : Binladin Group nie être passé sous le contrôle de l’État

Le géant saoudien de la construction Binladin Group a réfuté samedi être passé sous le contrôle de l’État après l’arrestation de son président dans un coup de filet anticorruption, précisant en revanche que certaines actions auraient été transférées au gouvernement. Plusieurs médias ont fait état cette semaine de la prise de contrôle du groupe par l’État, après l’arrestation de son président Bakr Ben Laden.

Binladin Group "souhaite confirmer qu’il reste une compagnie du secteur privé appartenant à ses actionnaires", a indiqué la société dans un communiqué reçu par l’AFP. Mais certaines actions auraient été transférées au gouvernement en guise de règlement de "cotisations non acquittées", ajoute le texte, sans préciser la part des actions passant à l’Etat.

Bakr Ben Laden faisait partie des dizaines de princes, responsables et hommes d’affaires arrêtés il y a deux mois lors d’une opération sans précédent présentée comme une campagne anticorruption. La plupart des personnalités arrêtées en novembre ont accepté un arrangement financier en échange de leur libération, selon les autorités saoudiennes.

Le procureur général Cheikh Saoud al-Mojeb avait estimé à au moins 100 milliards de dollars le montant des fonds détournés ou utilisés à des fins de corruption dans le royaume depuis plusieurs décennies.

Binladin Group, une entreprise familiale fondée en 1931 par le père de l’ex-chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden, s’est imposé comme un géant de la construction après le succès de chantiers comme l’expansion de deux mosquées dans les villes saintes de La Mecque et Médine. Il a ces dernières années fait face à de nombreuses difficultés financières après l’effondrement des prix du pétrole, l’ayant forcé à licencier des dizaines de milliers d’employés.

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