Après le paraphe de l’Accord de Skhirat, les parties libyennes plancheront sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale (Leon)

Après le paraphe de l’Accord de Skhirat, les parties libyennes au conflit devront se pencher sur deux points principaux, à savoir la formation d’un gouvernement d’unité nationale et les annexes de cet accord, a indiqué dans la nuit de samedi à dimanche, à Skhirat, dans la banlieue de Rabat, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), Bernardino Leon.

Un travail "très important" a été accompli mais le chemin à parcourir est également de "grande importance" pour rétablir la paix et la sécurité en Libye, notamment avec l’implication des groupes armés, des acteurs qui dominent sur le terrain et de l’armée libyenne dans ce processus, a déclaré le responsable onusien, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, à l’issue de la cérémonie de paraphe de l’Accord de Skhirat, visant une solution politique au conflit en Libye.

Concernant l’absence des représentants du Congrès national général (CNG), l’émissaire onusien a souligné "qu’on peut toujours trouver une solution" aux divergences, relevant qu’il ne s’agit pas de "différences substantielles ou de fond". Il a, par ailleurs, remercié les participants à ce dialogue ainsi que les pays et les acteurs ayant joué un rôle "très important" dans la facilitation de ces discussions, notamment le Maroc et le Roi Mohammed VI.

De son côté, M. Mezouar a indiqué que cet accord constitue un pas "important" sur le chemin de la paix, de la stabilité et de l’unité nationale de la Libye. Cet accord, qui se veut exhaustif et qui vise à accompagner la période de transition en Libye, concerne, notamment, la structure institutionnelle du pays, le gouvernement d’union nationale et les arrangements sécuritaires, a-t-il fait savoir, ajoutant que les orientations du Roi Mohammed VI, le travail de longue haleine mené par la Manul, outre l’esprit d’abnégation dont ont fait preuve les parties au conflit ont favorisé l’aboutissement de cet accord. Soulignant que les résultats de l’actuel processus de négociations sont le fruit d’un partenariat entre l’ONU et le Maroc, M. Mezouar a souligné que le Royaume demeurera mobilisé pour faire prévaloir l’intérêt de la Libye et son appartenance maghrébine.

Les représentants des parties signataires, notamment le parlement internationalement reconnu, dit parlement de Tobrouk, des indépendants et de la société civile, se sont félicités, de leur côté, du paraphe de l’Accord de Skhirat, appelant le CNG à rejoindre cet accord afin de sortir le pays de la crise politique et militaire qui le secoue depuis plus de 3 ans. Ils ont, à cet égard, adressé leurs remerciements au représentant spécial de l’ONU, à la communauté internationale et en particulier au Maroc, pour les efforts consentis en vue de l’aboutissement de cet accord.

Les parties libyennes au conflit présentes aux négociations qui se tiennent à Skhirat, près de Rabat, ont paraphé, samedi soir, l’Accord de Skhirat visant à sortir la Libye d’une crise politique et militaire qui y sévit depuis plus de trois ans. Cet a été paraphé par l’ensemble des protagonistes présents à Skhirat, y compris les chefs des partis politiques, prenant part au 6è round des pourparlers politiques inter-libyens qui se tiennent sous l’égide de l’ONU.

Le Royaume abrite depuis le 5 mars 2015 le dialogue inter-libyen qui réunit des représentants de la Chambre des Représentants siégeant à Tobrouk, du CNG basé à Tripoli, les "indépendants" composés de personnalités civiles, d’intellectuels, des juristes et des hommes d’affaires en plus de représentants d’associations féminines.

Les pourparlers de Skhirat représentent la matrice principale du processus de paix en Libye. Ils dressent non seulement les contours du processus de règlement de la crise libyenne au niveau politique mais également militaire.

D’autres dialogues périphériques ont eu lieu en Algérie entre certains chefs de partis politiques Libyens et en Belgique entre les chefs des mairies et des municipalités.

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