Après Paris, l’opération caritative « SyriArt, 101 œuvres d’art pour la Syrie » s’exporte au Liban
C’était il y a moins d’un an. 70 artistes du monde arabe ou originaires des diasporas – dont de très nombreux plasticiens marocains – refusaient de rester les bras croisés face à la tragédie syrienne en répondant à l’appel de « SyriArt, 101 œuvres d’art pour la Syrie ». Leur générosité permettait à cette association d’organiser le 21 janvier 2013 à Paris une vente aux enchères au bénéfice des victimes civiles de la répression en Syrie.
A l’époque, le conflit avait déjà fait plus de 40 000 morts et des milliers de réfugiés. Neuf mois plus tard, le bilan humain est effrayant – plus de 110 000 victimes – et la catastrophe humanitaire totale : deux millions de réfugiés, dont un million d’enfants.
Sous l’impulsion de Nora Joumblatt, Syri-Arts Beirut, une opération similaire à SyriArt-Paris est alors née au Liban avec la collaboration du ministère libanais des affaires sociales, en partenariat notamment avec l’Unicef, Save the Children, Action contre la faim et bien sûr SyriArt Paris.
Les œuvres offertes par quelques 140 artistes, dont de très nombreux syriens, libanais, irakiens, mais aussi plusieurs marocains présents à Paris, dont Mahi Binebine, Safaa Erruas, Mounir Fatmi et Najia Mehadji, ainsi que Farid Belkahia, seront exposées au Beirut Exhibition Center (BEC) de Beyrouth du 30 octobre au 10 novembre. Une affiche exceptionnelle – où l’on trouve aussi Diaa Azzaoui, Mohammad el-Rawass, Mona Hatoum, Farah Atassi, Youssef Abdelki, Ali Ferzat , Marwan Kassab Bachi et tant d’autres – qui comptera dès mardi avec la présence de Valérie Trierweiler, la compagne du président François Hollande invitée au salon du livre francophone de Beyrouth. La vente elle même aura lieu le 8 novembre à 18 heures toujours au BEC (www/Syri-Arts.com). A Beyrouth aujourd’hui comme à Paris hier, une manière de dire aux Syriens qu’ils ne sont ni seuls ni abandonnés de tous.