Après Barcelone, le ministre algérien Lamamra s’attaque au Maroc à Bamako

A Barcelone, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a provoqué un scandale. Motif de cet esclandre peu diplomatique survenu lors du Forum économique de la Méditerranée occidentale du 23 octobre dernier, le discours que devait prononcer son homologue marocain, Salaheddine Mezouar, programmé juste après celui du chef de la diplomatie française.

Il n’en a pas fallu plus pour que le ministre algérien perde le contrôle de ses nerfs. Gesticulant et vociférant contre la programmation du ministre marocain à la même séance que Laurent Fabius, Lamamra a exigé des organisateurs qu’il en soit de même pour lui menaçant de quitter le Forum.

Étonnant de la part d’un ministre algérien dont le pays, l’Algérie, exige toujours de la France qu’elle se repente pour presque un siècle de colonisation. Alger en a même fait un enjeu de politique intérieure et un chiffon que les décideurs algériens agitent à leurs convenances.

A Bamako, le ministre a récidivé en s’attaquant, cette fois-ci, à la présence hautement symbolique du Roi Mohammed VI au Mali comme invité d’honneur de la cérémonie d’investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keita. M. Lamamra , dont le pays a beaucoup perdu de son influence au Sahel, s’est attaqué à la presse internationale qui aurait, selon lui, accordé trop d’importance à cet évènement. « Certains médias se sont arrangés, avec l’art consommé du sensationnel, pour créer une tempête dans un verre d’eau », a-t-il dit, bafouant en cela tous les règles de la diplomatie et du bon voisinage.

Celui, qui jugeait ce mardi « irresponsables » et «inadmissibles » les "attaques" de la presse marocaine, n’hésite pas à quitter ses habits de diplomate pour monter au créneau. « Le 8 octobre dernier, j’avais appelé nos frères marocains à la retenue et j’avais indiqué que pour notre part nous allions observer cette retenue », a-t-il même osé affirmer.

Un appel à la retenue qu’il piétine à la moindre occasion, éloignant en cela toute perspective de normalisation des relations entre les deux pays et tout espoir de la construction de ce grand Maghreb que les peuples de la région appellent de leur vœu.

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