Appel au Maroc à mettre fin au calvaire des femmes sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf

Des acteurs associatifs et culturels de la ville d’Essaouira (Maroc) ont appelé, samedi, la communauté internationale à intervenir pour mettre fin au calvaire de la femme sahraouie séquestrée dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie.

Lors d’une conférence sur le thème "8 mars, Journée mondiale de la femme, acquis et attentes", les intervenants, qui ont suivi les témoignages frappants de deux rescapées des camps de Tindouf, à savoir Rabia Azouin et Gehouana Oubella, ont regretté la situation des femmes sahraouies retenues contre leur volonté dans un lieu inhospitalier et invivable, où elles subissent un traitement inhumain et vivent un quotidien pénible fait de travail forcé, sans prise en considération de leur nature en tant que femmes et de violation de la dignité humaine et des droits les plus élémentaires reconnus à l’international.

Alors qu’en cette journée, les femmes du monde entier aspirent à une vie meilleure, a-t-on observé, les femmes dans les camps de la honte subissent toujours un du déchirement familial qu’elles endurent dans le silence en raison de l’envoi de leurs enfants vers différents pays où ils sont soumis, plusieurs années durant, à un lavage de cerveau systématique les détachant complétement de leur appartenance familiale et faisant d’eux des êtres sans âme.

Exprimant leur solidarité complète avec leurs compatriotes en détresse, les participants à cette rencontre ont mis l’accent sur l’importance de la diplomatie parallèle, notamment culturelle, comme moyen de plaider en faveur de la cause nationale et mettre à nu les pratiques barbares contre la population sahraouie à Tindouf qui n’est plus maîtresse de son destin puisque les dirigeants de l’entité fantoche, qui ne font que servir les besognes de leurs maîtres algériens, n’ont aucun lien d’appartenance avec le Sahara marocain.

Cette conférence a été également marquée par l’intervention de l’écrivaine et journaliste Malika Oualiali, auteur, entre autres, du livre "Sahara : Cris enflammés", une enquête sur la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, qui est revenue sur les acquis réalisés par la femme marocaine, grâce notamment aux pas de géant franchis sous le règne du Roi Mohammed VI, tels le Code de la famille et la constitution de 2011, en particulier l’article 19 qui prône l’égalité entre les deux sexes dans les droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, ainsi que l’abrogation de l’alinéa 2 de l’article 475 du code pénal sur le mariage de la mineure à son ravisseur.

Elle a également souligné l’arrivée de plus en plus en remarquable de la femme marocaine aux postes de prise de décision, même si, selon elle, beaucoup reste à faire dans ce domaine pour atteindre le niveau d’égalité des sexes escompté.

Elle a également soulevé certaines questions qui entachent la situation de la femme comme les failles soulevées dans l’application du code de la famille, notamment aux niveaux du mariage des mineurs, du mariage sans acte écrit et de la polygamie, en plus du phénomène de la violence contre les femmes.

Cette conférence s’inscrit dans un programme riche pour célébrer le 8 mars, initié par l’Association Essaouira Mogador et l’Association des Amis d’Essaouira pour le développement, en collaboration avec la délégation provinciale du ministère de la Culture, sous le thème "Action de la femme marocaine pour l’unité nationale".

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