Allégations d’El Mundo: Ziani dépose plainte et révèle les conditions inhumaines de son expulsion d’Espagne

"J’ai gardé le silence depuis mon expulsion de l’Espagne en 2013 eu égard aux relations entre le Maroc et l’Espagne qui sont basées sur des intérêts communs. Mais quand on s’attaque directement à l’Etat marocain, là je ne puis garder le silence et je poursuivrai en justice toute personne qui tente de nuire à ma personne et aux institutions de mon pays", a asséné Noureddine Ziani, lors d’une conférence de presse, qui s’est tenue vendredi dernier à Rabat.

Cette sortie médiatique fait suite à la publication par le journal espagnol El Mundo d’une article contenu de graves allégations contre celui qui fut le président de l’Union des centres culturels islamiques qu’il avait fondée en 2010.

Dans un article daté du 10 juin 2019, le journal espagnol accusait Noureddine Ziani d’avoir détourné à son profit des fonds alloués par le Maroc à la gestion de lieux de culte musulmans en Catalogne. El Mundo va plus loin et l’accuse également de blanchiment d’argent via deux agences de voyage écrans, l’une au Maroc et l’autre en Espagne.

Très ému mais aussi en colère, M. Ziani, preuves à l’appui, a formellement rejeté les allégations du journal et dénoncé une campagne de diffamation mensongère, indiquant qu’il va poursuivre en justice El Mundo et rappelant avoir déjà déposé plainte contre l’Etat espagnol qui l’avait "injustement" expulsé en 2013 sous le motif qu’il aurait noué des relations avec les milieux salafistes.

«Comment expliquer cette expulsion, alors que les salafistes supposés avoir des relations avec moi vivent toujours en Espagne ?», s’est-il étonné devant la presse, soulignant qu’il y a "au sein de l’Etat espagnol, des milieux politiques et des services secrets, des groupes hostiles au Maroc."

"Je demande le droit à un procès équitable. Si je fais réellement office d’espion ou de fraudeur fiscal, pourquoi la justice espagnole s’est-elle seulement contentée de m’expulser sans me juger ?», s’est-il interrogé, révèlant que les enquêteurs lui avaient proposé de collaborer avec eux et de devenir un "chivato" (indicateur) pour éviter son expulsion au Maroc.

"J’ai carrément refusé leur offre", a-t-il tenu à préciser.

"Je vais demander un visa exceptionnel et je mets au défi les autorités espagnoles de me donner le droit à un procès pour prouver l’injustice dont je suis victime», a lancé M. Ziani qui a révélé pour la première fois les conditions inhumaines dans lesquelles il avait été expulsé en 2013 par l’Espagne.

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