Algérie : une avocate suisse demande le placement sous curatelle de Bouteflika (presse)

Une requête de placement sous curatelle d’Abdelaziz Bouteflika a été déposée vendredi devant un tribunal de Genève, où le président algérien est hospitalisé depuis le 24 février, selon l’hebdomadaire « Jeune Afrique ».

L’avocate suisse Saskia Ditisheim, inscrite aux barreaux de Genève, Paris et New York et présidente de la section suisse d’Avocats sans frontières, a déposé vendredi 8 mars, devant le tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant de Genève, une requête afin de placer sous curatelle le président algérien Abdelaziz Bouteflika, rapporte l’hebdomadaire.

Me Ditisheim, qui agit à la demande d’une cliente de nationalité algérienne, estime que le tribunal de Genève est compétent pour « prononcer une mesure de protection à l’endroit de Monsieur Abdelaziz Bouteflika », « dès lors que Monsieur Bouteflika est actuellement hospitalisé à Genève ». Elle s’appuie sur la législation fédérale suisse et sur le droit international privé (LDIP) touchant à la protection de la personne (articles 3 et 85), d’après "Jeune Afrique".

« Il est évident que le président algérien est à ce jour incapable de discernement, dans un état de santé très précaire et que tous ses actes (…) ne sont pas effectués par lui-même mais par son entourage politique et familiale », explique la requête, dont ‘Jeune Afrique’ a obtenu copie, précisant qu’en conséquence, celle-ci réclame la nomination d’un curateur.

"Ce dernier, si la justice suisse venait à accepter de le nommer, serait alors chargé de la protection des intérêts du chef de l’État algérien, officiellement candidat à sa succession lors de la prochaine présidentielle, et pourrait alors +prendre toutes les mesures nécessaires+ », souligne l’hebdomadaire.

Selon le magazine, le curateur pourrait notamment, ajoute le document, être autorisé à « délier les médecins (…) du secret médical » et à « obtenir une attestation médicale concernant Monsieur Abdelaziz Bouteflika se prononçant sur ses aptitudes à gouverner un pays ».

La présidente du tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant de Genève doit désormais statuer sur la recevabilité de cette requête.

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