Algérie : le premier ministre Sellal au chevet de Bouteflika à Paris

Le président algérien Bouteflika, 76 ans, «a très bien réagi et son état de santé semble correct», a affirmé ce mardi le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui lui a rendu visite en France avec le chef d’état-major, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah. La télévision d’Etat a annoncé la rencontre sans diffuser la moindre image.
Selon lui, le président algérien «en convalescence» «a donné des instructions dans tous les domaines d’activité» notamment en ce qui concerne l’approvisionnement des marchés durant le mois de jeûne musulman du ramadan qui commence début juillet.
Le Premier ministre a ajouté qu’il reviendrait sur les détails de cette rencontre, qui a duré «près de deux heures», «dès demain» mercredi, sans préciser s’il serait alors rentré ou non à Alger.

Algérie : le premier ministre Sellal au chevet de Bouteflika à Paris
Le président algérien observe, en France, une période de soins et de réadaptation fonctionnelle pour "consolider l’évolution favorable" de son état de santé, rapporte mardi l’agence APS citant un bulletin de santé de ses "médecins accompagnateurs".

"En date du 27 avril 2013, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a présenté un AVC (accident vasculaire cérébral). Les premières investigations faites, dès son admission à l’hôpital militaire Dr. Mohamed-Seghir-Nekkache (Aïn Naâdja, Alger), ont révélé la nature ischémique de l’accident sans retentissement sur les fonctions vitales", rappelle le bulletin de santé.

"A la faveur de ces explorations, une thérapeutique adéquate a été instaurée avant son transfert à l’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce (Paris) pour un complément d’exploration, à l’issue desquelles ses médecins lui ont recommandé d’observer, à l’institution nationale des Invalides, une période de soins et de réadaptation fonctionnelle en vue de consolider l’évolution favorable de son état de santé", ajoute la même source.

Mais l’absence de la moindre image et d’informations claire jusqu’ici concernant l’état de santé du président Bouteflika, pose question et interpelle toujours l’opinion publique algérienne depuis plusieurs semaines. Les appels se sont multipliés dans la presse en vue de l’application de l’article 88 de la Constitution algérienne sur une procédure d’empêchement du président, en l’absence d’informations sur son état de santé et de toute photo ou image de lui.

«Bouteflika c’est fini», assurait lundi l’hebdomadaire français Valeurs actuelles sur son site, expliquant que «Bouteflika n’était plus en mesure de gouverner». «Son état de santé s’est très sérieusement dégradé. Il serait inconscient mais la nouvelle est gardée secrète pour mieux verrouiller sa succession», précisait le journal citant des «informations recueillies aux meilleures sources».

Mohamed Mechati, un dirigeant historique de la révolution algérienne a appelé l’armée à agir vite face au vide politique à la tête du pouvoir en l’absence d’Abdelaziz Bouteflika.

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