Algérie: le moral des patrons au plus bas depuis une décennie, -22 points

Le moral des patrons algériens n’a jamais été aussi bas depuis plus d’une dizaine d’années, leur indice de confiance ayant clôturé 2013 sur une régression de 22 points, révèle la dernière enquête mensuelle du Forum des chefs d’entreprises (FCE).

"L’indice de confiance des chefs d’entreprise producteurs de biens ou de services clôture la fin de l’année 2012 par une valeur négative record (-22) jamais approchée depuis le mois de mai 2003 où il était à -21", détaille l’étude du FCE pour le mois de décembre dernier, publiée sur son site électronique.

Depuis "les premières inquiétudes" ressenties dès mai 2013, "le pessimisme s’est installé durablement et s’est même accentué les deux derniers mois de l’année 2013 en passant de -4 en octobre à -17 en novembre et à -22 en décembre", analyse la corporation.

Le FCE attribue cette situation aux "difficultés grandissantes d’écoulement des productions et la forte baisse des commandes des clients", faisant état d’une baisse substantielle des activités industrielles (-18 points pour l’agroalimentaire et -14 pour les autres secteurs), contre une stabilité dans le BTP.

L’engagement des pouvoirs publics, en octobre dernier, à faire de la relance de la production industrielle une priorité ne semble pas avoir rassuré les patrons algériens, dont le pessimisme a atteint des niveaux record.

De l’avis même du ministre des Finances Karim Djoudi, l’Algérie est confrontée à l’impératif de diversifier ses sources de revenus en raison des prévisions peu reluisantes pour le secteur des hydrocarbures qui s’accapare près de 98 % des exportations, ce qui a valu dernièrement une mise en garde du FMI quant à la dépendance à la manne pétrolière.

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