Selon des déclarations de ces militants, rapportées par des médias, "la santé du jeune blogueur s’est beaucoup dégradée".
Merzoug Touati est détenu depuis qu’il a été arrêté en janvier 2017 à Béjaia (260 km à l’est d’Alger), après avoir appelé sur son compte Facebook à protester contre la nouvelle loi de Finances.
Le tribunal criminel de la ville l’avait déclaré coupable d’"avoir entretenu des intelligences avec les agents d’une puissance étrangère".
Me Boubakeur Esseddik Hamaïli, l’un de ses avocats, avait estimé que "Touati est un blogueur qui n’a fait qu’exercer ses droits garantis par la Constitution. Il est libre de parler avec qui il veut et de dire ce qu’il veut".
De nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’Homme ont dénoncé sa condamnation et appelé à sa libération.
Amnesty International a souligné que le procès du blogueur algérien ternit un peu plus le bilan de l’Algérie en termes de droits humains. Dans un communiqué, elle affirme avoir examiné les pièces judiciaires qui répertorient à titre de "preuves" les commentaires publiés par Merzoug Touati avant que son compte Facebook et son site Internet ne soient supprimés.
Amnesty a conclu qu’ils ne contenaient ni incitation à la violence ni appel à la haine, et que ses publications entraient dans le cadre de la liberté d’expression en lien avec son travail de journaliste citoyen.
Amnesty International considère Merzoug Touati comme un prisonnier d’opinion, détenu uniquement pour avoir exprimé ses opinions pacifiques.