Algérie: le FFS, parti d’opposition d’Aït Ahmed, revient dans l’arène électorale (dirigeant)

Algérie: le FFS, parti d
Le Front des Forces Socialistes (FFS), le plus vieux parti d’oppositon algérien, éloigné des urnes depuis près de 15 ans, est revenu dans l’arène électorale pour les législatives du 10 mai, notamment encouragé par le Printemps arabe, a déclaré à Alger vendredi son secrétaire national, Ali Laskri.

"Il y a nécessité de participer aux élections, a-t-il déclaré lors d’un rassemblement dans une salle de la capitale, alors que son parti, fondé par Hocine Aït Ahmed, aujourd’hui installé à Genève, avait boudé les élections depuis près de 15 ans.

"Aujourd’hui, il y a possibilité de le faire parce que les régimes d’Afrique du Nord sont en difficulté, surtout les dictatures. On a vu ce qui s’est passé en Libye et aussi en Tunisie", a-t-il souligné, en référence au renversement des deux régimes autoritaires de ces pays frontaliers de l’Algérie.

M. Laskri, nommé pour la seconde fois à ces fonctions en novembre dernier lors du congrès du FFS, veut mobiliser autour d’un programme "pacifique pour instaurer les libertés et la démocratie", a-t-il scandé devant quelques centaines de militants.

"Il y a eu tout un débat au sein du parti, avec nos amis aussi qui sont des militants des droits de l’homme, les syndicats et les mouvements associatifs. Et il nous ont demandé de rentrer (dans le combat électoral) pour pouvoir être solidaires face à toutes les difficultés qu’ils rencontrent", a-t-il expliqué.

M. Laskri a accusé le pouvoir d’avoir failli en livrant le pays "au terrorisme" et les pays étrangers d’en exploiter les richesses.

"Aujourd’hui on est en plein dedans avec la situation du terrorisme, le GIA (Groupe islamique armé), GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat, devenu Al-Qaïda au Maghreb Islamique), Aqmi et aussi d’autres organisations. Tout cela était programmé parce que nous avons un sol très très riche", a affirmé ce vieux routier de la politique. Pour lui, l’Occident veut "dépecer le pays".

"On n’est pas d’accord avec l’Occident qui n’a jamais aidé l’Algérie à se construire et à rentrer dans un véritable processus démocratique", a-t-il encore accusé. Reconnaissant que les Algériens ne sont pas vraiment passionnés par les élections – le scrutin est menacé d’un fort taux d’absentéisme – M. Laskri veut "créer une remobilisation".

"Le Parlement, c’est une nécessité aujourd’hui. Tout en restant dans la ligne politique du parti on va construire dans la paix, pacifiquement, l’alternative". "Si les rapports de confiance s’installent envers les hommes politiques, il y a beaucoup d’Algériens qui iront voter", a-t-il affirmé.

Le FFS est l’un de 44 partis, dont six d’obédience islamiste, aux cô tés de listes indépendantes, à briguer les 462 sièges de l’Assemblée nationale. Considéré surtout comme un parti Kabyle (dans l’est), il a néanmoins indiqué avoir des candidats dans 40 des 48 départements du pays.

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