Algérie: la ministre de la Culture dépose plainte contre Louisa Hanoune pour diffamation

La querelle entre la ministre algérienne de la Culture et la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, sur fond de graves accusations de corruption, est arrivée devant les tribunaux de la capitale, déjà submergés par une cascade de procès pour détournement de fonds publics et concussion.

La querelle entre la ministre algérienne de la Culture et la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, sur fond de graves accusations de corruption, est arrivée devant les tribunaux de la capitale, déjà submergés par une cascade de procès pour détournement de fonds publics et concussion.

La ministre Nadia Labidi, touchée dans son amour propre, ne semble plus en mesure de supporter les attaques frontales et répétées de Louisa Hanoune, une grande supportrice du président Abdelaziz Bouteflika, nostalgique par intermittence de ses coups de sang quand elle était une farouche opposante du régime.

Après avoir tourné longtemps son mal en patience, Mme Labidi a finalement choisi de porter l’affaire devant la justice, qui aura à statuer sur un nouveau dossier pas moins spectaculaire que les lourds procès de la Sonatrach, de l’autoroute Est-Ouest et Al-Khalifa Bank.

"Comme je l’avais annoncé, j’ai demandé à mes avocats de déposer plainte pour diffamation contre Mme Louisa Hanoune", a souligné Nadia Labidi dans un communiqué.

Bénéficiant d’un soutien inconditionnel de son parti dans cette guerre ouverte, Mme Hanoune ne rate aucune occasion, depuis des semaines, pour accuser la ministre de la Culture de "malversations" et d’être impliquée dans des "conflits d’intérêts".

Selon ces accusations, Mme Labidi aurait, notamment, débloqué des fonds publics (1,1 million d’euros environ) pour le financement d’un projet de film devant être produit par une société de production lui appartenant, en plus d’attribuer "tous les projets du secteur (de la culture) à ses amis ou à sa société".

"Tous ceux qui ont des conflits d’intérêts doivent être virés du gouvernement. Le président doit intervenir rapidement au risque de voir l’Etat s’effondrer", avait lancé Mme Hanoune, qui parle d’une "déchéance qui menace tant l’Etat que ses institutions".

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