Algérie: l’ancien Premier ministre Ali Benflis candidat à l’élection présidentielle

L’ancien Premier ministre algérien Ali Benflis, « ennemi juré » du président Abdelaziz Bouteflika, a annoncé, dimanche sa candidature à l’élection présidentielle, qui aura lieu le 17 avril prochain.
« Poussé par le devoir national sacré (…) J’ai décidé de me présenter à la présidentielle », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse dans un hôtel d’Alger.

« J’invite les Algériens et les Algériennes à être à mes côtés pour le plus grand défi de ma vie : les servir. », a poursuivi l’ancien Secrétaire général du FLN. « Je veillerai à ce que tous les citoyens, et les plus faibles d’entre eux, aient la protection de la loi. », a-t-il promis.

Le candidat a dévoilé les grandes lignes de son programme en commençant par la justice. « Je libèrerai le juge de toutes les entraves. », a déclaré Benflis. Sans nommer ses détracteurs, le candidat a laissé entendre que, pour lui, l’opposition est un "acteur indispensable à la vie démocratique et qu’"aucun individu, groupe ou représentant de l’État ne peut prétendre ou détenir le monopole du patriotisme ou être l’unique dépositaire de l’intérêt national ».

Ali Benflis a asséné que le principe « de l’homme providentiel » n’existe pas en Algérie, insistant sur « l’aide de tous les algériens pour réussir son programme ».

Evoquant la corruption endémique, qui « connaît des niveaux jamais atteints depuis dix ans. », il s’est engagé « à poursuivre corrupteurs et corrompus. ».

Agé de 70 ans, M. Benflis a été un malheureux candidat lors du scrutin de 2004, remporté par l’actuel chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, dont il a été le directeur de campagne pour sa première élection en 1999.

Après avoir commencé sa carrière professionnelle en 1968 en tant que magistrat, l’ancien secrétaire général du Front de libération nationale sera désigné ministre de la Justice, vingt ans plus tard.

Assurant la direction du cabinet de la présidence de la République, juste après l’arrivée de M. Bouteflika au pouvoir, Ali Benflis conduira le gouvernement algérien entre août 2000 et mai 2003.

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