Algérie: Le parti-pris pour l’énergie a rendu le potentiel industriel plus vulnérable (rapport)

Le parti-pris pour l’énergie a rendu le potentiel industriel en Algérie plus vulnérable, a indiqué la commission des Affaires européennes du Sénat français dans un rapport d’information rendu public récemment.

"Le parti-pris pour l’énergie a conduit l’Algérie à ne pas développer suffisamment son potentiel industriel ainsi que le secteur des services, la rendant de facto beaucoup plus vulnérable à une baisse des droits de douane en faveur de ses principaux partenaires", souligne le document intitulé: "Le volet méditerranéen de la politique de voisinage : le cas de l’Algérie".

Ce choix fait également reposer la stabilité financière du pays sur le prix de l’énergie, notent les auteurs du rapport, rappelant que la chute des prix mondiaux du pétrole depuis la mi-2014 a contribué à une détérioration des équilibres macro-économiques.

"La baisse du prix moyen du pétrole, qui est passé de 100 dollars le baril en 2014 à 48 dollars le baril aujourd’hui, n’a été qu’imparfaitement appréhendée par les autorités algériennes", expliquent-ils, ajoutant que le déficit du compte courant a, ainsi, plus que triplé depuis 2014 : 16,9 % du PIB en 2016.

Les réserves internationales de l’Algérie s’amenuisent, observe le rapport, rappelant que la Commission européenne a noté en 2014 un manque d’investissement en matière de capital humain (éducation, formation, emploi et santé) et l’absence de création d’emplois, notamment en direction des femmes et des jeunes (26,7 % des moins de 25 ans sont au chômage, 10,5 % de la population active étant sans emploi en 2016).

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