Algérie: 6 candidats dont Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle

Le conseil constitutionnel a validé six candidatures à l’élection présidentielle du 17 avril prochain, a annoncé jeudi l’institution.

Il s’agit de celles du président sortant Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis, ancien chef du gouvernement et candidat indépendant, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, Abdelaziz Belaid (Front El-Moustakbel), Ali Faouzi Rebaine, président du parti AHD54 et Moussa Touati (Front national algérien), a précisé le conseil dans un communiqué.

Douze postulants avaient déposé leurs dossiers de candidature au scrutin.

L’annonce du conseil coïncide avec la décision du président algérien de nommer l’actuel ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, au poste de Premier ministre par intérim, en remplacement de Abdelmalek Sellal qui a été chargé de diriger la campagne électorale du chef de l’Etat.

Le président Bouteflika (77 ans), qui a officialisé, au début du mois, sa candidature à un quatrième mandat, a été victime, fin avril 2013, d’un "mini-AVC", qui a nécessité son hospitalisation pour près de trois mois en France où il est retourné, à la mi-janvier dernier, pour un contrôle de routine au Val-de-Grâce.

Convalescent depuis ce malaise, le chef de l’Etat algérien a fait plusieurs apparitions publiques en recevant des hôtes étrangers ou des membres de son gouvernement, en particulier le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major, le général Ahmed Gaid Salah.

Cependant, il ne s’est jamais exprimé en direct. La dernière fois où il a tenu un discours politique en public remonte au mois de mai 2012 dans la ville de Sétif, dans lequel il avait fait allusion au nécessaire renouvellement des élites en Algérie. Sa candidature a déclenché des manifestations de protestation contre cette décision, sanctionnées par une série d’interpellations parmi les militants du mouvement +Barakat+ (littéralement +ça suffit+) et les journalistes.

La violente répression de ces manifestations a été énergiquement condamnée par la classe politique, la société civile et des candidats à la présidentielle, qui ont défendu le droit des citoyens d’exprimer librement leurs opinions.

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) avait estimé que "le comportement du pouvoir indique que ce dernier se considère en état de guerre contre la population algérienne et qu’à ce titre l’union la plus large doit se concrétiser pour débarrasser le pays des clans, quels qu’ils soient, qui entraînent le pays à la dérive".

Trois principaux partis d’opposition, qui comptent se constituer en coordination avec d’autres formations et mouvements, avaient appelé les citoyens "à boycotter massivement" ce scrutin, "au regard des dangers qu’il représente pour l’avenir du pays".

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, centre-gauche), le Mouvement pour la société de la paix (MSP) et le mouvement Ennahda, tous deux islamistes, avaient invité "les candidats à se retirer de cette tromperie électorale dont les résultats sont connus d’avance en l’absence de conditions de transparence et de neutralité".

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