Algérie: 38 personnes arrêtées à Ghardaïa

Trente-huit personnes ont été arrêtées dans la région algérienne de Ghardaïa, en lien avec les affrontements intercommunautaires qui ont fait 22 morts cette semaine, selon la police et la gendarmerie vendredi.

Les services de sécurité ont également saisi un fusil de chasse, des cocktails molotov et des dizaines d’armes blanches, selon des communiqués séparés de la police et de la gendarmerie.

"Suite aux incidents survenus dans la wilaya de Ghardaïa, les services de sécurité ont procédé, le 9 juillet 2015, à l’arrestation de 27 personnes pour atteinte à l’ordre public et à la sécurité des citoyens et des biens", précise la police.

Selon le communiqué de la gendarmerie, lu à la télévision d’Etat, 11 autres personnes ont été arrêtées.

Les affrontements entre mozabites ibadites et arabes malékites ont cessé mercredi après une nuit de violences dans laquelle 22 personnes sont mortes, dont 19 dans la seule ville de Guerara.

Pour la première fois depuis le début de la crise en décembre 2013, des armes à feu ont été utilisées, poussant le président Abdelaziz Bouteflika à confier à l’armée, en première ligne face aux groupes armés islamistes, de rétablir l’ordre dans la région.

Sur place, les familles attendaient de pouvoir enterrer leurs morts, les corps se trouvant encore au service de médecine légale pour les besoins de l’autopsie.

En visite sur place jeudi avec le ministre de la Justice et les patrons de la police et de la gendarmerie, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a assuré que l’Etat était "déterminé à prendre les mesures appropriées et fermes pour éradiquer toute forme de violence et rétablir la quiétude et la paix dans la région".

L’armée a "toutes les prérogatives pour rétablir l’ordre même en instaurant un couvre-feu, interdisant les manifestations, les attroupements", a-t-il affirmé.

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