Algérie: 13 blessés dans l’attaque d’un bus aux projectiles à Ghardaia

Treize personnes ont été blessées dans l’attaque d’un bus aux projectiles et cocktail Molotov, mercredi, dans la ville de Ghardaia, théâtre régulièrement d’affrontements intercommunautaires, a indiqué une source hospitalière.

L’attaque perpétrée par des individus "non-identifiés" a eu lieu au quartier Tighouza prés de Ghardaia (630 km à l’est d’Alger), causant des brûlures à quelques passagers du bus, a précisé la même source, citée par l’APS. Après cette attaque, les forces de sécurité ont renforcé leur présence aux alentours du quartier, selon la même source.

Cette attaque survient après plusieurs mois d’accalmie dans cette région théâtre de violences récurrentes entre la communauté mozabite berbérophone, de rite ibadite, et celle des Chaâmbas arabophones malékites.

L’été dernier, une véritable folie meurtrière entre les deux communautés s’était emparée de cette wilaya de Ghardaïa. Le bilan était d’au moins de 22 morts et plusieurs blessés, après 72 heures d’émeutes et d’affrontements intercommunautaires.

Il aura fallu que l’armée intervienne pour que le calme revienne dans la région.

Plusieurs partis politiques algériens avaient accusé le pouvoir d’être responsable de ces violences communautaires, pointant du doit "la vacance du pouvoir".

Ces incidents étaient intervenus trois jours après la mise en place d’une commission interministérielle chargée de l’examen des voies et moyens pour consolider la maitrise de la situation dans la région de Ghardaïa.

Présidant la cérémonie d’installation de cette commission, le ministre algérien de l’intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui, avait affirmé que l’Etat veillerait à l’application "rigoureuse" de la loi contre tous ceux qui "s’avisent de porter atteinte à l’ordre public ou de compromettre l’avenir de cette wilaya".

Le responsable algérien a accusé "les tenants de la fitna et de la discorde de vouloir semer la division parmi les populations de cette wilaya".

En dépit de nombreuses initiatives entreprises par le gouvernement, la région Ghardaïa s’est transformée en un foyer de tension permanent, mettant en péril la stabilité de tout le pays sur fond d’accusations aux forces de l’ordre de comportements discriminatoires envers les Amazighs.

Ces heurts ethniques ont fait des dizaines de victimes depuis décembre 2013, outre l’incendie et la destruction des centaines de maisons et de magasins.

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