Le maire de Bordeaux, 69 ans, a choisi de sortir de l’ambiguïté au moment précis où le gouvernement faisait sa rentrée dans un contexte économique particulièrement morose.
"J’ai décidé d’être candidat, le moment venu, aux primaires de l’avenir", écrit-il sur son blog, évoquant les "terribles crises" qui secouent le monde et un exécutif qui a selon lui "perdu la confiance des Français".
"Il reste moins de deux ans pour les organiser (car le bon sens voudrait qu’elles aient lieu au printemps 2016). C’est un bon délai", ajoute-t-il.
Alain Juppé se lance face à l’ancien Premier ministre François Fillon mais, surtout, quelques jours avant que Nicolas Sarkozy annonce s’il brigue la présidence de l’UMP, qui fera l’objet d’une élection interne fin novembre et début décembre.
L’ancien président avait déclaré le 2 juillet, le jour même de sa mise en examen pour trafic d’influence, corruption active et violation du secret professionnel dans le dossier des fausses factures présumées en marge de sa campagne de 2012, qu’il ferait connaître ses intentions "fin août, début septembre".
L’ancien Premier ministre et l’ancien président sont donc désormais ouvertement rivaux.