Le 29 février dernier à Tunis, Alain Juppé avait abordé la même problématique à la prestigieuse école de commerce IHEC Carthage, évoquant une région en souffrance et en proie à des crises et des drames humains.
Cette conférence constitue néanmoins une parenthèse dans son agenda. Après Alger et Tunis, Alain Juppé compte mettre à profit cette visite pour peaufiner sa stature présidentielle. Il doit rencontrer des responsables marocains, la communauté française la plus importante des pays du Maghreb et se rendre dans la capitale économique du Royaume, Casablanca, la ville jumelée à Bordeaux depuis 1988.
Ce voyage sera l’occasion pour le candidat d’adresser un messager aux expatriés français et aux binationaux qui peuvent constituer un levier puissant pour les élections présidentielles de 2017.
Avec 51% (Ipsos) à 63% (Ifop) de bonnes opinions et des intentions de vote au dessus de 30% au 1er tour, le maire de Bordeaux creuse l’écart avec son rival Nicolas Sarkozy. Mais le match est loin d’être plié et la a campagne pour la primaire n’en est qu’à ses prémices avec des candidats en embuscade. En attendant, Alain Juppé voyage pour tenter de séduire des électeurs potentiels et soigner son image d’homme de droite.